Paris – Berlin : quand les capitales ferment…

Face à la hausse du nombre d’infections avec le SARS-CoV-2, les capitales européennes décident de nouvelles mesures. Mais est-ce que cela suffira ?

Le message du gouvernement néo-zélandais - mais est-ce que nous pouvons vraiment stopper la diffusion du virus avec ces mesures ? Foto: New Zealand Government / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Même si le coronavirus se présente aujourd’hui en Europe de façon moins mortelle qu’au printemps 2020, les chiffres sont tout sauf rassurants. Actuellement, en Allemagne, dans les hôpitaux, 70,8% des lits en soins intensifs sont occupés et on craint que cette situation puisse s’empirer. Face à cette situation, Berlin, tout comme Paris, réagit. Les mesures annoncées transformeront, au moins temporairement, la vie dans les capitales européennes.

Ce sont les arrondissements berlinois de Neukölln, Mitte, Friedrichshain-Kreuzberg und Tempelhof-Schöneberg qui sont particulièrement touchés, avec une incidence située bien au-delà du seuil de 50 infections pour 100.000 habitants par semaine – Berlin enregistre actuellement jusqu’à 288 infections par jour. Pour ne pas perdre le contrôle sur la situation, la mairie de Berlin réagit, entre autres, avec la fermeture des bars et une interdiction de rassemblements nocturnes dans les parcs de la ville. Mais est-ce que cela améliorera vraiment la situation ?

Ces dernières semaines, la quasi-totalité des nouveaux foyers se situaient au niveau des fêtes privées – mariages, anniversaires, etc. Les nouvelles mesures ne proposent pas de réponses à ce type de diffusion du virus, donc, on peut se poser la question s’il s’agit d’actionnisme ou bien, de véritables mesures efficaces. « Si nous n’agissons pas maintenant », dit le Maire de Berlin Michael Müller, « nous nous dirigeons tout droit vers un nouveau confinement. » Personne ne souhaite cela, surtout dans la mesure où un nouveau confinement représenterait l’arrêt de mort pour d’innombrables acteurs économiques qui essayent toujours de garder la tête au-dessus de l’eau.

Peu à peu, les capitales européennes se transforment en forteresses anti-virus. Paris, Madrid, Lisbonne, Bruxelles, Londres – partout, la vie est aujourd’hui marquée par un virus extrêmement virulent, mais beaucoup moins mortel qu’en début de la pandémie.

Pourtant, personne ne sait comment se présentera la situation dans quelques semaines. Est-ce que ce virus gagnera à nouveau en dangerosité, en combinaison avec d’autres virus saisonniers, par le biais de mutations ou tout simplement parce que la saison froide impacte généralement le système immunitaire ?

En attendant, la population a du mal à comprendre les mesures prises. Non seulement que ces mesures sont de moins en moins claires, en plus, elles changent sans cesse et le gens commencent à fatiguer. L’ambiance anxiogène empoisonne peu à peu la qualité de vie et le chaos ne cesse d’augmenter. Parmi les 16 Länder allemands, certains appliquent désormais des règles de quarantaine pour des voyageurs en provenance d’autres régions allemandes – et ces règles deviennent tout simplement impossibles à contrôler.

Il faut apprendre à vivre avec le virus, disent-ils. Ils doivent apprendre à gérer la situation, pourrait-on répondre. Dans la cacophonie générale, il n’y a finalement qu’un seul gagnant – ce fichu virus…

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