Paris spécial (1) – Journée tendue

Samedi midi, sur les Champs-Elysées, la situation est encore assez paisible. Mais de nombreux « Gilets jaunes » et de nombreux policiers se demandent ce qu'ils font là.

Ceux qui veulent "en découdre" à Paris, portent préjudice aux "gilets jaunes" et à la France... Foto: Eurojournalist(e) / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – « Samedi dernier, l’ambiance était beaucoup plus agressive, de part et d’autre », disait une jeune « Gilet jaunes » interrogée par Eurojournalist(e) et sur place, on a l’impression que 98% des manifestants sont là sans intention de se livrer à des actes de violence ou de vandalisme. Ce matin, plusieurs observations valent la peine d’être relevées.

D’abord, autant les manifestants que les forces de l’ordre veulent éviter les erreurs et surtout les images du week-end dernier. Est-ce seulement une impression ? Est-ce que cela va durer pendant la journée ? Tôt le matin, vers 7 heures, les premières arrestations avaient déjà lieu aux alentours de l’Arc de Triomphe qui, après les incidents du week-end, est aujourd’hui protégé par un dispositif impressionnant, y compris des véhicules blindés.

Mais au fil des heures, la tension monte. La manifestation, extrêmement encadrée, bouge entre l’Arc de Triomphe et Franklin Roosevelt, un coup on va à droite, un coup on va à gauche, sans trop savoir à quoi ça sert. Force est de constater que les éléments agressifs parmi les « gilets jaunes » ne sont pas inquiétés par les manifestants paisibles et à terme, cela posera problème, car la police n’est logiquement pas en mesure de faire la distinction entre des manifestants en jaune paisibles et les casseurs. Donc, le gaz lacrymogène est pour tout le monde, y compris les très nombreux journalistes venus des quatre coins du monde pour couvrir cet évènement.

A un moment où le gouvernement a compris qu’il ne pouvait pas continuer à ignorer les révendications des « gilets jaunes », les manifestations de ce samedi manquent un peu de sens, si ce n’est pour montrer au gouvernement qu’ils ne lâcheront rien.

Il est midi à Paris et l’ambiance se dégrade. Espérons que la suite ne soit pas marquée par des débordements. Là, on s’affronte pour rien entre des « gilets jaunes » et des forces de l’ordre dont bon nombre soutiennent plus ou moins ouvertement ce mouvement. Il faut stopper tout débordement et continuer les négiciations. Si les « gilets jaunes » n’arrivent pas á éliminer les éléments violents en leurs rangs, ils perdront de la crédibilité. Quelle journée !

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