Plus de viande et de poisson pour les élèves fribourgeois
Dès l'année scolaire 2023/24, les élèves fribourgeois n'auront plus droit à de la viande et du poisson à la cantine. Une décision du conseil municipal de Fribourg qui fait couler beaucoup d'encre.
Plus de viande et de poisson pour les élèves fribourgeois... Foto: Foto: Felipe Barros / ExLibris / Secom-PMI / Prefeitura de Itapevi from Itapevi, Brasil / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0
(KL) – Le ministère de l’éducation du Bade-Wurtemberg avait pourtant fait connaître en amont du vote, son étonnement et ses réserves, mais le conseil municipal de la ville de Fribourg a tranché. Avec 27 à 14 votes, les conseillers ont banni, dès l’année scolaire 2023/24, la viande et le poisson des cantines de écoles de la ville. La raison n’est pas la mise en œuvre d’une vision écologique et paternaliste de l’alimentation des élèves, mais des contraintes budgétaires. Car en même temps que viande et poisson disparaîtront des cantines, le prix du repas passera, par plusieurs paliers, de 3€80 à 4,90€.
Si du côté alimentaire, les experts estiment qu’une alimentation végétarienne ne puisse pas faire de mal aux jeunes. Pour la Professeur Gertrud Winkler de l’Université Albstadt-Sigmaringen, cette décision est même bénéfique pour les jeunes. « Je pars du principe que les jeunes mangent régulièrement de la viande ou de la charcuterie à la maison », a-t-elle commenté, « donc, en variant l’offre dans les cantines, une alimentation végétarienne est suffisante ».
Pour les parents d’élèves et le ministère à Stuttgart, il s’agit d’une atteinte au libre choix des jeunes quant à leur alimentation. Au ministère, on entend « la viande fait partie d’une alimentation équilibrée » et on s’y étonne que Fribourg soit la seule ville du Bade-Wurtemberg à bannir viande et poisson de l’alimentation des jeunes.
Si le changement climatique et l’évolution générale voudraient que nous réduisions la consommation (et surtout l’élevage industriel) de viande, beaucoup de familles vivent mal le fait qu’on ne leur laisse pas le choix. Les contraintes budgétaires, elles, feront donc que les jeunes ne pourront plus choisir parmi différents plats. Et la ville a jusqu’à la rentrée 2023/24 pour réfléchir comment financer la cantine pour les élèves moins fortunés… car à 4,90 € le ticket, de nombreux parents ne pourront plus suivre. Même si la ville prévoit d’augmenter la partie « bio » de l’offre de 20 à 30%.
Est-ce que l’exemple de Fribourg sera suivi ailleurs ?
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