Plus qu’une élection régionale

Dimanche, le plus grand des Länder allemand, la Bavière, élit son nouveau gouvernement régional. Un scrutin dont l’importance dépasse largement la Bavière.

Dimanche, le Maximilianeum, siège du grouvernement régional de la Bavière, risque de vivre un séisme politique. Foto: Pedelec / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Il s’agit de la première grande élection régionale depuis les élections législatives l’année dernière en Allemagne. La Bavière, depuis 60 ans dirigée par la CSU (la version bavaroise de la CDU, sensiblement plus conservatrice que cette dernière), risque de vivre un séisme politique dimanche prochain ; et l’Allemagne entière regarde ces élections régionales, qui constituent un indice sur l’ambiance politique dans toute l’Allemagne.

Le dernier sondage de l’Institut INSA voit la CSU à son plus faible niveau jamais enregistré – 33% signifient que la CSU devra trouver un partenaire de coalition et cela pourrait s’avérer difficile. Les Verts (18%) pourraient être les grands gagnants des différends entre la CSU et la CDU (et le SPD) à Berlin, mais l’idée de s’unir en coalition CSU-Verts doit causer des maux de tête à de nombreux adhérents de la CSU. Une coalition avec l’extrême-droite, l’AfD (14%), semble exclue, tant au niveau arithmétique qu’au niveau du positionnement des deux partis.

Quatrième force politique pourrait devenir les « Freie Wähler » (Electeurs libres) qui pointent à 11% et qui pourraient théoriquement devenir un partenaire de coalition de la CSU. Et le SPD ? Eh oui, le SPD… Actuellement crédité de 10% des intentions de vote, le SPD semble suivre la trace d’autres partis socialistes et sociaux-démocrates européens qui atterrissent maintenant presque systématiquement en-dessous des 10%. Reste encore le FDP, crédité de 5,5% des intentions de vote ; et pour Die Linke, le suspense reste entier – actuellement, ce parti de gauche se situe à 4,5%, ce qui signifierait qu’il louperait l’entrée à la diète à Munich.

Concernant la formation d’un nouveau gouvernement bavarois, les choses s’annoncent compliquées. Aucune coalition « traditionnelle » ne disposerait d’une majorité ; une coalition CSU-Verts serait mathématiquement possible, mais elle semble difficile à réaliser – trop de points séparent la CSU et les écologistes.

Les résultats de dimanche prochain auront aussi un impact sur la politique nationale. Tout indique que la dégringolade des partis traditionnels continuera ; la grande question est de savoir si l’extrême-droite pourra continuer sa « success story ». Dimanche, nous en saurons plus et vous lirez les analyses de ce scrutin lundi matin sur Eurojournalist(e). Bien sûr.

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