« Pour l’hydrogène, il n’y aura pas de solutions locales »

Cette phrase prononcée par le Secrétaire d’État de l’Économie bavarois Tobias Gotthardt, ouvre la voie pour l'agenda 2025 de l'association « H2Strasbourg ».

De droite à gauche - Florian Pfaffenberger, Tobias Gotthardt, Jasmin Rutka, Pascal Houssais et Kai Littmann après la réunion à Nuremberg. Foto: privée

(KL) – L’hydrogène est devenu rapidement un sujet qui intéresse le monde entier, puisque cette source d’énergie offre la possibilité non seulement de décarboner l’industrie, mais d’assurer un approvisionnement fiable et économique en énergie, à un moment où il devient impératif de sortir des énergies fossiles pour sauver le climat. Suite au sommet « Hydrogène sans frontières », initié et coorganisé par « H2Strasbourg » avec d’autres partenaires le 8 novembre dernier à Strasbourg, une délégation de l’association a honoré une invitation du ministère d’état bavarois pour visiter le salon « Hydrogene Dialogue » à Nuremberg et pour discuter de l’agenda 2025 des différentes organisations impliquées.

Si « H2Strasbourg » se focalise clairement sur l’hydrogène naturel (H2nat) dont le plus grand gisement mondial a été découvert par le CNRS en Lorraine, les besoins en hydrogène seront prochainement tels que la question si on préfère l’hydrogène « vert » ou « H2nat » deviendra purement académique – on aura besoin de toutes les ressources en hydrogène et le gisement lorrain pourra jouer un rôle important dans cette évolution.

L’un des avantages du « H2nat » sera son faible prix, un argument de la plus haute importance. Puisque l’hydrogène naturel ne nécessite pas de procès d’électrolyse comme l’hydrogène « vert », il pourra être proposé à un prix très intéressant, ce qui facilitera la transition énergétique dans l’industrie dont les besoins en énergie ne cessent de croître.

Après la visite du salon à Nuremberg, le Secrétaire d’État de l’Économie Tobias Gotthardt, le directeur du centre de compétences bavarois « H2B » Florian Pfaffenberger, la directrice de « Hydrogene Dialogue » Jasmin Rutka et la délégation de « H2Strasbourg » avec son président Pascal Houssais, ont discuté les possibilités d’une coopération au niveau événementiel pour 2025. La volonté de s’organiser de manière « croisée » étant établie, les détails des formats qui seront organisés en 2025, seront fixés en commun en janvier 2025.

La phrase de Tobias Gotthart « Pour l’hydrogène, il n’y aura pas de solutions locales », prendra alors tout son sens, car dans une course internationale autour de l’hydrogène, tous ceux qui veulent mettre en avant une région plutôt qu’une autre, font fausse route. Pour l’hydrogène, la chaîne « production – transport – stockage – utilisation industrielle » ne peut pas être mise en œuvre sur un plan local ou régional, car la transition énergétique vers l’hydrogène nécessite des coopérations internationale entre partenaires qui poursuivent le même objectif.

La rencontre à Nuremberg se place également dans la perspective d’une intensification des échanges entre la Bavière et la Région Grand Est, dossier suivi par Tobias Gotthardt depuis un moment et qui fait beaucoup de sens, puisque les deux régions comptent parmi les régions les plus performantes au niveau européen.

Bien entendu, dans une prochaine étape, le Bade-Wurtemberg sera associé aux travaux, pour créer un « axe hydrogène » qui va du nord-est de la France jusqu’à la frontière tchèque. Si beaucoup de questions doivent encore être clarifiées, la volonté partagée d’avancer concrètement au niveau transfrontalier, permet d’envisager des projets communs, des échanges fructueux entre scientifiques, politiques et industriels et c’est cette approche qui permettra à nos régions de jouer les premiers rôles dans l’évolution vers une toute nouvelle façon de gérer nos besoins en énergie.

A suivre…

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