Prélude aux Fleurs de Bach
Partons à la découverte des célèbres élixirs floraux du Docteur Edward Bach ! Médecin britannique, homéopathe, il est à l'origine de cette thérapie révolutionnaire et douce basée sur un principe simple lié à son sens extraordinaire de l'observation…
(Par Franck Dautel) – Edward Bach naît le 24 septembre 1886 près de Birmingham dans le Warwickshire. D’une santé fragile dès les premières années de sa vie, il luttera tout au long de son existence contre la maladie. A 31 ans, il fait une grave hémorragie et tombe dans le coma. Il est opéré en urgence avant même d’avoir repris connaissance. On découvre alors un cancer dans un stade si avancé qu’on ne lui donne plus que trois mois à vivre… Il décèdera 19 ans plus tard.
Les élixirs floraux sont de très fortes dilutions d’infusions de plantes et de fleurs dans un mélange d’eau et conservés dans l’alcool. Il s’agit de saisir la quintessence de ces végétaux, leurs principes subtils peuvent traiter le mal dans sa racine émotionnelle. Edward Bach a ainsi créé 38 remèdes, essentiellement tirés de fleurs, d’où le nom de « fleurs de Bach ».
Nous avons, pour certains d’entre nous, déjà entendu au moins le nom d’un de ses remèdes : le célèbre « Urgences » appelé « Rescue Remedy » à l’origine. Un mélange de 5 élixirs floraux, un des plus connus et faciles à utiliser. Quatre gouttes à déposer sous la langue pour désactiver en un clin d’œil une crise d’angoisse, une peur soudaine, un manque d’assurance, une émotion forte, les crises de paniques les plus profondes et bien plus encore…
Un principe simple : « Il n’existe pas de maladie mais des malades ». – Edward Bach était persuadé que toutes les affections, graves ou chroniques, pas seulement les dépressions, étaient liées à un problème affectif ou émotionnel. Par exemple le corps, par des poussées d’eczéma, d’herpès ou de fièvre, se révolte contre des problèmes psychologiques enfouis. Sigmund Freud, contemporain d’Edward Bach, fut l’un des premiers à le démontrer. « Se faire du mauvais sang », trouve ici tout son sens…
Bach partage l’opinion d’Hippocrate (460 av. JC – 370 av. JC), de Paracelse (1493 – 1541) et de Hahnemann (1755 – 1853, qui, sous l’inspiration de Paracelse, participa grandement à l’avancée de l’homéopathie) selon laquelle il n’existe pas de maladie mais des malades. Il pense également que pour des maux différents, un même remède peut s’avérer nécessaire, en fonction de l’état d’esprit des patients.
Les bases de l’homéopathie ont fortement influencé Bach mais le mode de production de ses élixirs floraux s’avèrera nettement plus simple et économique et donc accessible au plus grand nombre à l’époque. Ce qui n’est hélas plus le cas aujourd’hui…
La rosée du matin doit contenir un peu de l’énergie de la plante sur laquelle elle repose. – Edward Bach pense que la maladie physique est la conséquence d’une attitude mentale erronée, un mal physique ne peut être éliminé si l’on n’élimine pas auparavant le déséquilibre émotionnel. La peur, la lassitude, la résignation diminuent les défenses naturelles. Il décide de consacrer sa vie à la recherche de remèdes purs susceptibles d’aider la personne malade à retrouver un état d’esprit positif. Il découvre par exemple la relation, négligée jusqu’alors, de certains germes intestinaux dans le développement de maladies chroniques. Il se tourne vers la nature et plus particulièrement vers les plantes dont il espère qu’elles lui permettront de créer des remèdes capables de guérir, en traitant les états d’âme du patient, n’importe quelle maladie. Pour le médecin la forme de la maladie, son type, son nom et sa durée n’ont aucune importance.
Un matin de mai 1929 alors qu’il se trouve dans la campagne anglaise, il a le sentiment que la rosée doit contenir un peu de l’énergie de la plante sur laquelle elle repose. Plus tard, il constatera que la chaleur du soleil est vitale pour le processus d’extraction des vertus curatives des fleurs, car la rosée recueillie sur des plantes qui poussent à l’ombre n’est pas aussi puissante que celle des plantes exposées en plein soleil. Ainsi va naître la « méthode solaire » de préparation de ces remèdes. Technique infiniment plus simple que celle utilisée en homéopathie. Les fleurs sauvages sont cueillies et infusées pendant 3 heures dans de l’eau de source par l’action du soleil.
Durant l’hiver 1933-34, Bach met au point un remède composé de trois plantes : Hélianthème, Clématis et Impatiens. Ce sera l’ancêtre du fameux « Rescue », le remède de secours à utiliser dans tous les cas graves. Dans sa version définitive « Rescue » comprend en plus l’Etoile de Bethléhem (Star of Bethleem) et le Prunier mirobolant (Cherry Plum).
Placébo ? Poudre de Perlimpinpin ? Produits de bonimenteurs et autres charlatans ? – L’homéopathie tous comme les élixirs floraux agissent parfaitement sur les bébés et les animaux. Difficile alors de continuer à parler de placébo. Des milliers de vétérinaires homéopathes pratiquent quotidiennement cette médecine dans le monde entier, d’autres ont recours aux fleurs de Bach… 36% des français ont recours à l’homéopathie chaque année.
Pourtant, selon par exemple une méta-analyse citée par la revue The Lancet en 2005, l’effet des médicaments homéopathiques ne serait autre que celui d’un placebo…
Les intérêts financiers représentés par la médecine allopathique sont énormes. On imagine aisément que les parts de marché remportées de plus en plus par l’homéopathie en particulier et les médecines douces en générale, présentent une véritable menace… Phytothérapie, aromathérapie, acupuncture, fleurs de Bach et homéopathie ont, parmi d’autres, le vent en poupe et cela ne fait que commencer !
Mais entre nous, comment peut-on expliquer ces phénomènes si « subtils » et leurs effets sur notre santé et surtout comment cela peut fonctionner avec de telles dilutions ?
La mémoire de l’eau comme mécanisme explicatif. – Le Docteur Jacques Benvéniste a publié en 1988 les résultats d’une expérience sur la « mémoire de l’eau ». « L’eau peut ne plus contenir de substances décelables, mais reste active ou dynamique par la substance qu’elle a contenue ».
Le 27 octobre 2007, lors d’une conférence à Lugano en Suisse, le professeur Luc Montagnier, prix Nobel de médecine en 2008, déclare publiquement avoir constaté, lors de ses travaux sur le VIH, des phénomènes décrits par Jacques Benveniste.
Guéris-toi toi-même. – Edward Bach publie « Guéris-toi toi-même » en 1930 :
Extraits : « Les méthodes matérialistes actuelles ne viendront jamais à bout de la maladie pour la simple raison que la maladie, à l’origine, n’est pas matérielle. (…) la maladie est, dans son essence, le résultat d’un conflit entre l’âme et l’esprit et ne sera jamais extirpée sans un effort spirituel et mental. »
« Quand on a découvert le défaut, il ne faut pas oublier que le remède ne consiste pas à lui livrer bataille, à user de volonté et d’énergie pour faire disparaître un mal, mais à développer régulièrement, sans défaillance la vertu opposée, ce qui aura pour effet d’effacer automatiquement de notre nature toute trace de l’indésirable. C’est là la vraie méthode, la méthode naturelle pour progresser et vaincre le mal, beaucoup plus facile et plus efficace que de combattre un défaut particulier. Lutter contre un défaut accroît son pouvoir, maintient notre attention fixée sur sa présence. Nous sommes ainsi engagés dans une vraie bataille, et tout ce que nous pouvons en attendre, c’est, dans le meilleur des cas, une victoire par refoulement, ce qui est loin d’être satisfaisant puisque l’ennemi est toujours en nous et peut profiter d’un moment de faiblesse de notre part pour se manifester à nouveau. Oublier le défaut et s’efforcer consciencieusement de développer la vertu qui le rendra impossible, c’est cela la vraie victoire ».
Bach visionnaire… – La maladie, dit-il, est une sorte de consolidation d’une attitude mentale et il est seulement nécessaire de traiter l’humeur du patient pour que la maladie disparaisse. Les remèdes allopathiques soulagent les symptômes physiques mais n’en suppriment pas la cause qui est l’état d’esprit du malade. Il ajoute toutefois que la volonté de guérir reste le facteur déterminant.
Bach classera les états émotionnels en 7 types marquants qui ne sont par ailleurs pas ou peu répertoriés par la médecine classique : Peur – Solitude – Indifférence pour le présent – Découragement – Incertitude – Hypersensibilité – Intérêt excessif pour autrui.
L’année 1935 voit Bach travailler à la troisième et dernière édition du livre qu’il nomme maintenant « Les Douze Guérisseurs et autres Remèdes ». Il écrit aussi divers articles et donne des conférences. Mais ses forces déclinent et le 27 novembre 1936, sans n’avoir jamais cessé de travailler, il s’éteint dans son sommeil.
« Si nous suivons nos instincts, nos souhaits, nos pensées, nos désirs, nous ne devrions jamais connaître que la joie et la santé. »
Edward Bach
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