Premiers pas en Europe

De Bogota à Strasbourg : changement radical de climat et d’environnement.

De gauche à droite - Mariana, Juan et Sara. Foto : privée

(Jean-Marc Claus) – En Colombie, pays traversé dans sa partie méridionale par l’Équateur, les grandes vacances étant en fin d’année, Sara, Mariana et Juan séjournent actuellement en France, plus précisément après un bref passage à Paris, ils naviguent entre Strasbourg et le nord de la Communauté Européenne d’Alsace. Ces trois cousin et cousines, âgés de quinze ans, découvrent l’Europe. Ce que nous relatons ici sous forme d’un rapport d’étonnements.

La vaccination anti-covid, nécessaire notamment pour prendre l’avion, est dispensée gratuitement par l’État colombien, mais pour couvrir les autres frais de santé, il faut cotiser à une assurance offrant une prise en charge très basique, plus une complémentaire très onéreuse pour qui en a les moyens. Le taux de vaccination anti-covid avoisine les 60% pour les personnes ayant bénéficié d’une dose. Les 40% manquants, sont selon Juan, non-vaccinées par ignorance ou peur du vaccin. Le pass vaccinal est nécessaire pour accéder notamment aux lieux de loisirs.

A Paris, la taille de la Tour Eiffel et le métro les ont impressionnés, mais plus que les monuments et les infrastructures, c’est la rapidité avec laquelle les gens se déplacent et leur rythme de vie qui les surprennent. Cependant, l’arrêt brutal et prolongé d’un flux de véhicules, causé par un accident corporel, a favorablement touché Mariana, car en Colombie, on porte secours, mais le trafic continue. Influencé par des vidéos vues sur internet, Juan s’attendait à voir nombre de rats à Paris, et Sara a été très étonné de rencontrer des sans abris dans la capitale. Chose pour elle inimaginable auparavant.

Juan pensait qu’il vaut mieux être pauvre en Colombie, car il y a là-bas toujours moyen de trouver un petit boulot. Point de vue qu’il a reconsidéré en découvrant l’existence du RSA, du 115, des réseaux associatifs et des moyens déployés par les collectivités territoriales. Durant la pandémie, l’État Colombien a versé une aide ponctuelle aux nécessiteux, équivalant à environ 12€. Ce qui représente les dépenses nécessaires à une personne pour, dans des conditions très moyennes, subvenir à ses besoins durant une journée.

La sécurité des rues, notamment lors d’une promenade nocturne dans un petit village, les a très favorablement impressionné. A Bogota, ils sortent seuls dans le rue de 7:00 à 18:00. Les logements ont les portes principales très souvent équipées de poignées fixes, pour éviter les oublis de verrouillage et contrer les intrusions. Ainsi ont-ils été tous trois très inquiets, quand leur oncle vivant dans une maison individuelle au cœur d’un petit village alsacien, s’est très brièvement rendu chez les voisins sans verrouiller la porte derrière lui.

Mais vivre dans l’insécurité ne les traumatise pas plus que ça, et on peut même dire qu’ils sont très équilibrés, car contrairement aux personnes constamment inquiètes, ils n’ont pas ce besoin de tout organiser, gérer, maîtriser. Par exemple, Mariana trouve qu’une dose d’imprévu est nécessaire à la vie, sans quoi tout devient très vite routinier. Mais tous trois apprennent aussi en France, les bénéfices réels apportés par un peu plus d’organisation dans le quotidien. Comme souvent, du brassage intelligent des cultures, découlent les meilleures expériences humaines.

Issus socialement de la classe moyenne, ils suivent une scolarité dans le public pour Sara et Juan, dans le privé pour Mariana qui aimerait devenir hôtesse de l’air ou travailler dans le tourisme international. Ce qui l’amènerait à possiblement revenir en France. Juan envisage de s’orienter vers l’informatique, et se verrait bien vivre en France, quant à Sara, elle aimerait étudier le droit international et dans son cursus, venir se former en France. Mais il leur faudra pour cela notamment apprendre une langue généralement complètement étrangère aux latino-américains. Ce à quoi ils commencent à s’initier lors de ce séjour en Europe.

Europe, dont le nom évoquait avant leur arrivée, un continent pour Mariana, une des premières puissances mondiales, un pays spectaculaire, avec sa culture, son agriculture, un continent très grand avec des pays qui sont dans les premiers rangs mondiaux pour Sara, et pour Juan une lumière au bout du tunnel, puisque c’est un beau pays avec une culture spectaculaire.

Eurojournalist(e) leur souhaite un excellent séjour en Europe !

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