Protégez-vous ce week-end…

En Alsace, les hôpitaux sont saturés. Le « Plan Blanc » a été déclenché, mais aucune recommandation sanitaire n'a été donnée par les autorités. Pour un week-end de Marché de Noël, ce n'est pas très responsable.

Les hôpitaux en Alsace sont saturés. Rien ne s'oppose de se protéger contre les différents virus qui circulent actuellement. Foto: Guyatcoffeemachine / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Ce week-end, comme les week-ends précédents, Strasbourg sera noir de monde. Les dizaines de milliers de visiteurs du célèbre Marché de Noël s’engouffreront sur les places et dans les rues et ruelles du centre-ville, et y défileront collés les uns aux autres. Mais dans une telle situation, si les touristes s’éclatent, les différents virus actuels s’éclateront aussi. Et là, on aurait souhaité un mot de la ville et/ou de la Préfecture invitant les touristes et habitants de respecter quelques petites mesures de sécurité, comme le port du masque sur les places et dans les rues les plus fréquentées. Mais c’est la période du Marché de Noël et rien ne doit gâcher le plaisir des visiteurs et les affaires des commerçants. Soit.

Rien ne nous interdit à nous de donner un conseil amical aux visiteurs de Strasbourg et notre conseil est de se souvenir des mesures sanitaires qu’on a connues dans le passé. Avec un masque, vous pourrez peut-être éviter la quinte de toux de la personne qui vient en face ou le postillon du voisin dans la rame du tram pleine à craquer. Et nous savons encore tous comment tousser dans le coude et si en plus, on essaye les contacts trop rapprochés, il sera peut-être possible d’éviter l’une ou l’autre contamination. Le personnel dans les services d’urgences qui, à Strasbourg, voient actuellement défiler tous les jours plus de 220 patients, vous remercieront pour chaque urgence évitée.

Il ne s’agit pas d’alarmisme. Mais actuellement, plusieurs virus différents circulent, des variants du Covid, la grippe et la bronchiolite chez les tout petits. Et comme tous les ans à cette époque, il y a des groupes d’individus qui sont davantage affectés par ces virus que d’autres. Personnes âgées, personnes malades, personnes fragiles pour différentes raisons. En vue de la situation dans les hôpitaux, en vue de la propagation rapide de ces différents virus, il serait peut être raisonnable de soit porter un masque ou de carrément reporter la visite du Marché de Noël avec la grand-mère ou le grand-père à un jour en semaine lorsqu’il y a un peu plus de place pour respirer en ville…

La grande majorité des infections avec ces différents virus se déroulent de manière assez peu graves. Une grippe, quoi. Une semaine au lit, citron chaud avec du miel, dodo, rien de spectaculaire. Mais si ces infections se passent généralement sans heurts, pour certaines personnes, ce n’est pas le cas. Ce sont ces gens-là qui remplissent actuellement les hôpitaux jusqu’au dernier lit (dommage que TOUS les derniers gouvernements aient fermé des lits d’hôpitaux…) et si jamais une infection devrait tomber ce week-end sur mémé ou pépé, il est possible qu’une prise en charge rapide dans un hôpital ne soit pas possible. Sachant cela, rien ne s’oppose à mettre exceptionnellement un masque et de garder, le plus possible, vos distances par rapport aux autres visiteurs.

Donc, il ne s’agit pas de paniquer, mais d’appliquer le bon sens. Et le bons sens, avec les virus qui circulent, veut qu’on se protège un minimum.

Avant que l’ARS (Agence régionale de Santé) ne recommande aux hôpitaux d’activer ce « Plan Blanc », il faut vraiment que la situation dans les établissements soit tendue. Le « Plan Blanc » permet aux hôpitaux de prendre quasiment toutes les mesures nécessaires pour maintenir le service santé, même sous pression majeure. Les hôpitaux peuvent déprogrammer des interventions planifiées, mais pas très urgentes, restructurer le planning du personnel et mobiliser toutes les ressources pour pouvoir gérer une situation exceptionnelle.

Donc, vous voyez bien, l’ARS et les hôpitaux ne rigolent pas, mais doivent prendre des mesures exceptionnelles pour assurer la continuité de la prise en charge de patients. Même si aucune autorité ne recommande de se protéger, appliquez le bon sens et – protégez-vous ! Masque, pas de bise, pas d’accolade, tousser dans le coude, ce n’est pas la mer à boire. Et ce, jusqu’à ce que l’ARS donne le signal de fin d’alerte. Merci.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste