Quand « DNS » se traduit par « extrémisme religieux »
L’abréviation « DNS » veut dire « Did not show » lors de compétitions sportives, le compétiteur ne s’est pas présenté. A Tokyo, « DNS » devient le synonyme d’extrémisme religieux. Le CIO doit maintenant réagir.
(KL) – Nous avions relaté le cas du judoka algérien Fethi Nourine qui avait refusé de combattre contre un concurrent israélien, Tohar Butbul. Au deuxième tour, Butbul ne pouvait toujours pas pratiquer son sport, car son adversaire suivant, le Soudanais Mohamed Abdalrasool a également refusé de combattre contre un sportif israélien. Si le Comité International Olympique (CIO) veut garder un minimum de crédibilité, il se doit de suspendre les deux équipes et délégations officielles. Le fait que des extrémistes religieux abusent de la plateforme sportive pour semer la haine même à Tokyo, ne peut plus être toléré.
La discrimination de sportifs israéliens n’est pas nouvelle et cela constitue une raison supplémentaire pour réagir et pour réagir fort. Si, suite à l’indignation internationale, le Comité Olympique algérien a retiré l’accréditation au judoka Fethi Nourine et son entraîneur, cela ne suffit pas. Et visiblement, cette « sanction » était tellement minime que quatre jours après le premier incident, le Soudanais Mohamed Abdalrasool a réitéré. Là, il s’agit d’actes ouvertement antisémites et le CIO ne doit en aucun cas tolérer ces actes en clamant que ce soit aux comités nationaux ou aux fédérations internationales de s’en charger.
Depuis longtemps, les fédérations sportives nous rabâchent « qu’il ne faut pas mélanger sport et politique ». Soit. Mais à ce moment-là, il appartient aux organisateurs de ces Jeux Olympiques de faire en sorte à ce que ceux qui abusent de cette plateforme pour diffuser un message politique de haine et de conflit, soient sanctionnés. Avec fermeté. Et puisque la délégation soudanaise refuse tout commentaire sur cette nouvelle affaire, la sanction ne peut être autre chose que le renvoi de toute l’équipe soudanaise. Et accessoirement aussi de l’équipe algérienne.
On se souvient de l’interdiction, lors de l’EURO 2020/21, d’arborer un brassard en couleurs arc-en-ciel. Cet objet avait même valu une enquête à Manuel Neuer, le gardien de but allemand. Donc, lorsqu’il s’agit de manifester pour plus de tolérance dans la société, cela est considéré comme un « acte politique » répréhensible. Mais diffuser des messages de haine et de mépris, ce n’est pas grave aux yeux d’un CIO qui, dans le cadre de ces « jeux de la honte », a perdu toute crédibilité.
Soyons clairs – la seule réaction adéquate contre tout boycott de sportifs israéliens lors d’une manifestation comme les Jeux Olympiques, doit entraîner automatiquement le renvoi de toute l’équipe du pays concerné. L’Algérie et le Soudan n’ont visiblement pas compris la nature même du sport, et par conséquent, leur présence aux Jeux Olympique n’est pas acceptable. Pourtant, la Fédération Internationale de Judo l’a clairement exprimé : « Un boycott de sportifs israéliens constitue une violation des principes olympiques. » Bien dit. On attend quoi alors pour renvoyer les équipes algériennes et soudanaises à la maison ?
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