Quand la Covid-19 libère la créativité

Pendant que beaucoup d’entrepreneurs souffrent des conséquences de la pandémie, d’autres ont profité de cette phase étrange pour développer de nouvelles idées.

Covid-19 peut rimer avec créativité. En tout cas, en Alsace... Foto: Puechblanc & Associés

(KL) – Strasbourg est la capitale de pas mal de choses. Capitale de l’Europe, de l’Alsace, du Bas-Rhin, de Noël, des Droits de l’Homme, du Pain d’Epices et aussi, moins honorifique, des vols de vélos. Du moins, c’est le ressenti de nombreux cyclistes strasbourgeois à qui on a déjà volé un vélo, une ou plusieurs fois. Avec l’émergence des vélos électriques, qui coûtent plus cher que les vélos mécaniques, il convient de trouver des stratégies pour les garder le plus longtemps possible. Un cabinet d’assurances à Marlenheim, près de Strasbourg, a profité des mises à l’arrêt forcées des deux dernières années, pour développer, en partenariat avec l’un des producteurs de vélos électriques les plus prestigieux, « Alsace Vélo Passion », un nouveau produit d’assurance. Surprenant. Mais ça marche.

« Oui, pendant les confinements, avec mes associés, on a réfléchit comment nous positionner sur le marché des assurances », raconte Mario Pasten du cabinet « Puechblanc & Associés », « et nous sommes arrivés à la conclusion qu’il ne fallait pas vendre plus, mais vendre mieux et inventer des produits d’assurance dont les gens avaient réellement besoin. »

Ils l’ont fait. En partenariat avec « Alsace Vélo passion », ils ont développé une assurance qui convient parfaitement aux acheteurs de ces vélos qui sont, après tout, assez chers (tout en valant largement leur prix…). Désormais, chaque client d’un tel vélo a le choix entre deux formules – soit, une assurance « vol et casse » d’un an (parfait pour les VTT), soit, une assurance « vol » de deux ans.

« Pour les clients de ces vélos, cette assurance est très rassurante. Bien sûr, il faut que les vélos soient attachés de manière sûre et dans des endroits aussi sûrs, mais nous avions déjà deux cas où l’assurance est intervenu et les clients étaient très heureux de retrouver un vélo, après qu’on ait volé le leur », explique Mario Pasten.

« Vous savez », poursuite Mario Pasten, historien de formation, devenu assureur en passant par les cases « enseignement » et « banque », « nous cherchons une nouvelle vision d’entreprise. La Covid a basculé beaucoup de choses et aujourd’hui, il faut être beaucoup plus proche des besoins réels du marché. »

Le succès lui donne raison. Déjà plus de 270 vélos haut de gamme ont été livrés avec cette nouvelle assurance et, selon Marco Pasten, ce concept peut être envisagé dans bien d’autres domaines.

L’Alsace est et restera une terre d’innovation. Et il est rassurant de voir qu’en Alsace, au lieu de se lamenter sur les difficultés de la situation, il y ait des entrepreneurs qui retroussent les manches et qui se lancent dans l’innovation. Décidemment, la Covid libère des forces innovatrices qui risquent de faciliter la sortie de cette crise actuelle. Exemplaire.

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