Quand on veut, on peut…
Le premier trimestre 2024 le montre – avec presque 60% de l'énergie produite en Allemagne issue des énergies renouvelables, la transition énergétique fonctionne.

(KL) – Il n’y a pas si longtemps que ça, les adeptes des énergies renouvelables étaient considérés comme des « babas cools » et les énergies renouvelables comme une « lubie ». Aujourd’hui, plus personne ne rigole des énergies renouvelables et les chiffres actuels en Allemagne démontrent que la transition énergétique est en bonne voie – 58,4% de l’énergie produite pendant le premier trimestre en Allemagne, sont issus des énergies renouvelables et en même temps, la part du charbon dans le mix énergétique allemand, est en baisse.
L’énergie produite en Allemagne provient désormais majoritairement des énergies renouvelables, donc des éoliennes, de la photovoltaïque, de l’hydraulique et du gaz biologique. Et le charbon, ressource la plus polluante, a baissé de presque 30% par rapport au premier trimestre 2023 et si l’Allemagne continue ainsi, elle pourra prochainement fermer, après les centrales nucléaires, aussi les centrales à charbon. A partir de ce moment-là, la grande nation industrialisée s’appuiera principalement sur les énergies renouvelables qui continuent à avancer.
Pendant que la part du charbon baisse dans le mix énergétique allemand, ce sont principalement la photovoltaïque (plus 21%) et les éoliennes (plus 12%) qui remplacent successivement les centrales à charbon et cela constitue une formidable nouvelle pour l’environnement. Si la sortie définitive du charbon est prévue dans les années 30, il se pourrait que l’objectif « sortie du charbon » soit atteint avant. Et ce, après avoir arrêté l’intégralité du parc nucléaire allemand avec ses 19 centrales.
A un moment où les énergies fossiles se raréfient ou doivent être achetées en contournant les sanctions prononcées, par exemple contre la Russie, l’indépendance énergétique devient un sujet de plus en plus important. Inutile de se creuser la tête quant à l’achat des éléments de combustion en uranium enrichie pour faire tourner les centrales nucléaires, inutile de réfléchir comme stocker les déchets nucléaires pendant des millénaires – la solution se trouve clairement au niveau des énergies renouvelables.
Dommage que « l’Europe de l’énergie » reste un slogan politique que l’on sort seulement en amont d’élections. L’Europe pourrait se rendre beaucoup plus indépendante des énergies fossiles qui non seulement, seront épuisées dans pas longtemps, mais qui en plus, doivent être achetées auprès de pays avec lesquels on ne veut pas commercer. Mais visiblement, l’exemple allemand ne correspond pas aux politiques énergétiques dans d’autres pays où on voit clairement l’influence des lobbys qui défendent leurs investissements dans d’autres porteurs d’énergie qui sont, à terme, très difficiles à maintenir.
La voie allemande en termes d’énergie est sans doute la bonne, les énergies les plus onéreuses et polluantes, donc le nucléaire (si, si, en ajoutant le coût du stockage es déchets radioactifs, l’énergie considérée comme la « moins chère », devient la plus chère) et le charbon, sont successivement remplacées par des énergies renouvelables, tout en se rendant indépendant des importations de pétrole, de gaz et d’uranium de production russe. On est curieux de savoir à quel moment toute l’Allemagne pourra s’appuyer sur ces énergies renouvelables dont rien ne peut stopper l’essor. A suivre.
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