Quand on veut, on peut…

33 partenaires ont présenté samedi à Karlsruhe, la semaine dédiée au programme « Réussir sans frontières – Erfolg ohne Grenzen ». Une vraie « success story ».

Le Président de la FEFA Jean-Georges Mandon a expliqué la signification européenne du programme "Réussir sans frontières - Erfolg ohne Grenzen". Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Au plus haut niveau politique, l’Europe bat de l’aile. Mais cette Europe qui a fêté samedi les 60 ans du Traité de Rome, est bien vivante. Une des preuves en est le programme Interreg « Réussir sans frontières – Erfolg ohne Grenzen », qui regroupe 33 partenaires privés et institutionnels qui ensemble, réalisent des échanges d’apprentis entre la France et l’Allemagne. Lors d’une conférence samedi à Karlsruhe, les 8 apprentis français en formation chez Michelin, ont parlé de leurs expériences en tant qu’apprenti français en Allemagne – bilan : ce genre de programme constitue l’avenir dans la grande région frontalière entre la France et l’Allemagne.

Cette semaine, du 27 au 31 mars, est dédiée à « Réussir sans frontières – Erfolg ohne Grenzen », avec de nombreuses manifestations partout dans la région et force est de constater que ce programme est remarquable à tous les niveaux. Non seulement, il surmonte les vieux clivages entre la France et l’Allemagne dus aux différences des systèmes de formation, mais même le format de ce programme surprend. Ainsi, pas moins de 33 partenaires publics et privés se sont retrouvés autour du sujet de la formation professionnelle, offrant à des apprentis français non seulement une formation, mais dans la plupart des cas, une embauche après avoir réussi cette formation.

Quand 33 partenaires privés et publics s’engagent pour l’ouverture des marchés de la formation et du travail dans la région, ceci indique que toute la région oeuvre main dans la main pour proposer à la jeunesse dans la région frontalière, des ouvertures à 360 degrés. Quelle plus belle déclaration d’amour à cette Europe qui se porte si mal par ailleurs ?

Sur les 20 apprentis actuellement en formation chez le producteur de pneus français Michelin à Karlsruhe, 8 viennent d’Alsace. Donc, presque la moitié. Et les jeunes, à croire leur témoignage, sont heureux. Même si certains parmi eux doivent se lever à 5 heures du matin pour arriver à l’heure à l’usine de Karlsruhe – ils sont motivés, puisqu’ils savent qu’après leur formation, il y a de fortes chances à ce qu’ils soient embauchés par Michelin.

Lors de la manifestation samedi à Karlsruhe, les différents partenaires expliquaient les raisons pour leur engagement – ainsi, le Président de la „Fondation Entente Franco-Allemande“ strasbourgeoise, Jean-Georges Mandon, déclarait que l’engagement financier de sa fondation pour ce projet, est censé contribuer à l’émergence d’un marché de travail et de la formation intégré dans la région. Et il faut croire que ça fonctionne plutôt bien.

Si certaines voix critiques estiment que l’argent mis en oeuvre pour ce projet (4 millions d’euros) soit démésuré, ces voix se trompent. Les porteurs de ce projet ambitieux évoluent sur une « carte blanche » où tout doit être inventé, conçu, réalisé contre la résistance de ceux qui estiment que le monde doit encore tourner comme dans le « bon vieux temps ». Mais ils vont y arriver.

Il est rassurant de constater que les plus importants acteurs de la coopération franco-allemande, autant privés que publics, travaillent main dans la main pour réussir ce que la grande politique est incapable de mettre en oeuvre – une vraie intégration franco-allemande qui bénéficie aux jeunes dans la région. On n’aurait pas pu mieux célébrer les 60 ans du Traité de Rome…

Vous trouverez l’intégralité du programme de la semaine dédié à ce beau projet si vous CLIQUEZ ICI !

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