Qu’apportera la COP 23 de Bonn ?

Aujourd’hui, la 23e Conférence sur le Climat commence à Bonn, sous la présidence des Îles Fiji et en présence des Américains.

Est-ce que les Trump & Cie. comprendront avant qu'il ne soit trop tard ? Foto: Dcpeopleandeventsof2017 / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – 168 États ont signé les Accords de Paris sur la lutte internationale contre le réchauffement climatique. Les changements climatiques sont à l’origine de nombreuses catastrophes naturelles qui s’intensifient ces dernières années. La poursuite de ce réchauffement climatique serait désastreuse et les Accords de Paris sont censés lancer le combat pour l’avenir de notre planète.

L’objectif des Accords de Paris est clair : limiter le réchauffement global à 2 degrés par rapport aux températures à l’époque préindustrielle, avec le souhait d’aller plus loin et de le limiter à 1,5 degré, si possible. Atteindre un tel objectif nécessite la coopération du monde entier et le processus est sérieusement mis en péril par l’annonce des États-Unis de vouloir se retirer des Accords de Paris. Car pour le Président américain Donald Trump, le réchauffement climatique n’existe pas et n’est qu’une ruse de ses adversaires politiques pour le déstabiliser.

Cela dit, les Américains seront présents à partir d’aujourd’hui à Bonn, car on ne peut pas quitter les Accords de Paris sur un claquement de doigts. Certaines dispositions imposent un délai de rétractation de trois ans ; si les États-Unis veulent maintenir leur décision de ne plus participer à cet effort planétaire, ils pourront officialiser leur retrait au plus tôt en 2020. Toutefois, il ne faut pas s’attendre à ce que l’un des plus grands pollueurs du monde se comporte de manière très constructive pendant ce temps.

Trois sujets domineront donc les débats à Bonn. Comment gérer le retrait annoncé des États-Unis ? Comment assurer le financement des 100 milliards de dollars prévus pour fournir les technologies nécessaires aux pays pauvres ? Et comment réagir aux conclusions des scientifiques qui disent que même une limitation du réchauffement climatique à 2 degrés ne suffirait pas pour éviter la catastrophe ?

Or, un rapport récent de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) relève qu’en 2016, les émissions de dioxine de carbone (CO2) ont atteint un niveau que le monde a vécu pour la dernière fois il y a 3 à 5 millions d’années.

Face aux données scientifiques, la COP 23 donne à réfléchir. Comment la communauté internationale peut-elle encore débattre de questions idéologiques, alors que les menaces se sont concrétisées ? La glace des pôles fond, les glaciers disparaissent, le niveau de la mer monte, les épisodes météorologiques extrêmes comme ouragans, tornades, tempêtes, inondations, sécheresses, etc. s’intensifient. Et les puissants qui gouvernent monde continuent à discuter sérieusement de l’existence de ces phénomènes !

De nombreuses questions ne trouveront pas de réponse cette semaine à Bonn, mais une chose est claire : notre planète souffre des agressions de l’Homme. Si les 168 États n’arrivent pas à renverser la vapeur, l’humain n’aura été qu’une « erreur de casting » de l’évolution, contrairement aux méduses, crocodiles et autres dinosaures. Mince consolation : quand l’Homme aura définitivement disparu après avoir rendu la Terre inhabitable, la nature se refera une santé, doucement mais sûrement. Sans l’Homme.

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