Que pensent les jeunes face aux émeutes ?

Après le tragique épisode, la mort de Nahel, un jeune de 17 ans, tué par un policier à Nanterre, de très grandes émeutes ont éclaté dans plein de villes de France face à cette mort cruelle. Des bavures, des feux, pleins d’habitants ont perdu leurs biens face à cette violence. Qu’arrive-t-il aux nouvelles générations et quelles sont leurs avis face à toute cette violence ?

Ce qui reste du KFC à Brest... Foto: Roquex / Wikimedia Commons / CC0 1.0

(Mathilde Séquier) – Ce vendredi 30 juin, de grandes émeutes ont saccagé beaucoup de villes de France (dont Paris, Marseille, Strasbourg, Lyon ou bien Nanterre). Des jeunes ont voulu montrer leurs haines, leurs désaccords face à cette peur et cette violence émise par les policiers ou bien même, la société. Cette émeute devait être un hommage pour Nahel, faire justice pour ce garçon. Cependant, celle-ci, n’a fait qu’engendrer, empirer les choses.

La peur, la haine, et l’anxiété sont les mots qui traversent l’esprit de tous les habitants. Ces émeutiers se déplaçaient par petits groupes, se dispersaient et affrontaient avec violence la police à coups de pétards ou de feux d’artifices. Des magasins, des écoles, des banques, des bibliothèques ou encore des immeubles ont été brulés, même pillés. Cette violence peut-elle être comprise et est-ce nécessaire d’en faire payer les autres ?

Pour répondre à cela, il suffit de regarder les réseaux sociaux. Ces médias ne sont pas toujours utilisés à bon escient. Certain réseaux sociaux poussent à la haine, pour donner des avis avec violence et méchanceté. Seulement, dans ce cas précis, ces jeunes émeutiers, pour se faire entendre, n’ont fait qu’agir et se disperser afin de montrer leur colère à toute la France. Les réseaux sociaux jouent malheureusement sur cette forte violence, car l’utilisation de ces médias (tels que TikTok ou Snapchat) leur a suffi à communiquer rapidement et simplement pour pouvoir désoler, ruiner les villes. Mettre en place une interdiction de publier des contenus haineux ou violents, pourrait permettre d’enlever automatiquement ces contenus et de sanctionner les auteurs.

Seulement, ce ne sont pas les réseaux sociaux qui engendrent cette haine contre la société, mais la vie que mènent les gens dans les ghettos autour des villes françaises. Les nouvelles générations sont le futur de la France, mais pour être écouté en France, malheureusement, il faut « faire du bruit », même si cela dépasse parfois les bornes. Pour eux, il fallait « agir ». Mais est-ce de la bonne manière ?

Ces jeunes ont des raisons pour lesquelles ils ne se sentent pas à leur place. Des facteurs tels que les expériences personnelles, l’éducation ou leurs valeurs et croyances politiques. En France, il y a des inégalités, qui sont toujours d’actualité. Il y a toujours ce sentiment de n’être pas à la même échelle que les autres citoyens. Vouloir crier et se révolter paraît logique lorsqu’on voit encore des quartiers plus défavorisés que d’autres. Ces jeunes ou bien même leurs parents, n’ont pas forcément les mêmes chances, que ça soit financièrement ou bien moralement que le reste de la population. La haine en est la conséquence presque logique.

Néanmoins, cette violence n’est pas tolérable. Se comporter en tant que voleur et casseur, est inacceptable et donne une mauvaise image de cette génération. La destruction d’écoles ou des centres sociaux montre que les personnes qui commettent ces actes, n’ont aucune notion des valeurs françaises. Ces actes ne changent rien à ce qu’il s’est passé à Nanterre, mais détruisent les infrastructures même dans les quartiers déjà malmenés.

De plus, le fait de voler et brûler permet à des formations comme le Rassemblement National, de récupérer ces incidents à des fins politiques. Les jeunes casseurs ne font que « se tirer une balle dans le pied » en agissant de la sorte. Il s’agit donc d’une sorte de « révolte autodestructrice », ce qui est malheureux…

La violence ne résout jamais rien, mais elle ne fait qu’empirer le problème. Sera-t-il possible de stopper cette violence et trouver un chemin d’entente ?

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste