« Quel monde pourrions-nous bâtir… »

Les photos actuellement exposées à la Cité de la Musique et de la Danse à Strasbourg sont impressionnantes. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Cette phrase d’Albert Einstein est le leitmotiv de l’exposition « Réfugiés » de la photographe allemande Herlinde Koebl qui accueille actuellement le public à la Cité de la Musique et de la Danse à Strasbourg. Organisée par la Ville de Strasbourg, la Représentation permanente d’Allemagne auprès du Conseil de l’Europe, l’agence pour les réfugiés des Nations Unis UNHCR et l’Institut Goethe, cette exposition montre de manière impressionnante ce qui arrive actuellement à 65 millions de personnes dans le monde qui ont été forcées à quitter leur domicile pour chercher à survivre ailleurs.

Les photos, réalisées dans une dizaine de camps de réfugiés dans différents pays européens, racontent des histoires de guerre, d’itinéraires hautement dangereux, l’angoisse d’avoir tout perdu sauf la vie, mais aussi de l’espoir, l’effort humanitaire fourni par d’innombrables bénévoles.

La photographe Herlinde Koebl utilise la photo comme chroniqueuse et les médias disent d’elle « Avec chaque nouvelle œuvre, Herlinde Koebl rajoute un nouveau chapitre à la chronique de son époque, à la façon d’un Zola ou d’un Balzac, avec des moyens de narration propres à son art. » Ses photos peuvent paraître distantes, mais elles ne le sont pas. Chaque image constitue une accusation qui questionne une politique qui viole systématiquement l’article 1 A de la « Convention relative au Statut des Réfugiés » signée en 1951. Pour rappel, le texte de cette Convention et de la définition du statut de « réfugié » est également affiché dans cette exposition. En Français, en Anglais et en Allemand.

Pour que personne ne puisse se cacher derrière la phrase : « Je ne savais pas tout ça » …

Exposition « Réfugiés »
Photographies de la photographe allemande Herlinde Koebl
Cité de la Musique et de la Danse, Strasbourg