Qui a peur du Brandebourg ?

Dimanche, les électeurs et électrices sont appelés à élire le nouveau parlement régional du Brandebourg. Est-ce que cette élection confirmera les résultats de la Saxe et de la Thuringe ?

Le parlement du Brandebourg se trouve dans le joli château de Potsdam. Foto: Wolfgang Weber / Wikimedia Commons / CC-BY 3.0

(KL) – Dans les QGs des partis à Berlin, on transpire cette semaine. Car les sondages concernant l’élection régionale au Brandebourg n’annoncent rien de bon – l’AfD mène dans les sondages et comme en Saxe et en Thuringe, il sera quasiment impossible de former un gouvernement sans les deux partis extrémistes, l’extrême-droite AfD et le BSW dont personne ne sait réellement où situer ce nouveau parti sur l’échiquier politique.

Voici ce que disent les derniers sondages : AfD 28,6% ; SPD 24,5% ; CDU 15,4% ; BSW 13,8% ; Verts 5,0% ; Die Linke 3,5% et le FDP 0,8%. Si les sondages devraient être confirmés aux urnes, il n’y aura pas beaucoup de coalitions qui pourraient être formées. Mathématiquement, une coalition SPD-CDU-BSW serait possible, mais politiquement, une telle coalition ne pourrait pas être envisagée. Si les Verts pouvaient dépasser la barre des 5%, ce qui est tout sauf certain, une coalition SPD-CDU-Verts serait envisageable, avec la plus petite des majorités d’un siège, mais pour cela il faudrait effectivement que les Verts entrent à la diète à Potsdam et en plus, il faudrait que les trois partis s’entendent sur un programme commun, ce qui semble également très compliqué. Toujours est-il que ce serait la seule coalition théoriquement possible sans l’AfD et le BSW. Mais il y a beaucoup de conditionnels dans ces considérations et il suffit que les résultats dimanche soient un peu différents, par exemple avec un score plus important pour l’AfD ou le BSW, et toutes ces réflexions tomberaient à l’eau.

S’il semble hautement probable que Die Linke soit éjectée du parlement à Potsdam, la dégringolade du FDP est déjà actée. Les 0,8% dans les sondages pour les libéraux montrent une fois de plus que plus personne n’a besoin de ce parti.

Mais après les deux élections en Saxe et en Thuringe, celle au Brandebourg devrait déclencher un changement radical à Berlin. Ce sont les partis traditionnels qui portent, comme en France, les extrémistes au pouvoir et selon les résultats de dimanche, la question d’une dissolution du Bundestag reviendra sur l’ordre du jour politique. Si aucun des partis au pouvoir à Berlin, SPD-Verts-FDP ne souhaite organiser des élections anticipées, sachant qu’ils disparaîtront du devant de la scène politique, un moment donné, la « Ampel » ne pourra plus continuer comme si rien n’était. On en saura davantage dès dimanche soir…

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