Qui pourra succéder à Angela Merkel ?

A six semaines de l’élection législative en Allemagne, les sondages montrent des variations importantes. La CDU baisse, le SPD remonte et les Verts restent entre les deux. Suspense.

Mais qui succèdera à "Mutti" ? Foto: European People's Party / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Bien sûr, un sondage n’est autre qu’un sondage. Mais les sondages donnent au moins une vague idée de l’ambiance dans la population et à six semaines de cette importante élection législative qui déterminera la ou le successeur(e) d’Angela Merkel et le prochain gouvernement allemand, il y a du mouvement dans le paysage politique allemand.

En une semaine, selon un sondage RTL/ntv, la CDU/CSU a perdu trois points et se situe désormais à 23%, suivi par les Verts à 20%, le SPD qui remonte à 19%, le FDP avec 12%, l’AfD à 10% et Die Linke à 7%. Si ces chiffres devraient se confirmer au mois de septembre, seule une coalition composée de trois partis pourrait gouverner le pays. Autant la coalition actuelle CDU/CSU-SPD et la coalition pressentie pendant longtemps entre la CDU/CSU et les Verts, n’auraient pas de majorité au Bundestag.

Comme dans d’autres pays, les électeurs et électrices réagissent à l’actualité et cela veut dire que tous ces chiffres pourront encore beaucoup changer d’ici les élections. Actuellement, la CDU baisse dans les sondages, car de nombreux allemands sont choqués par la mauvaise gestion de la récente catastrophe des inondations et bien entendu, par l’évolution de la pandémie dont la gestion n’est pas non plus très claire.

La tendance montre toutefois que cette élection va se jouer entre les trois grands partis qui sont la CDU/CSU, le SPD et les Verts, éventuellement avec le FDP qui pourrait jouer les arbitres. Les partis des extrêmes, l’extrême-droite AfD et l’extrême-gauche Die Linke, stagnent à 10% et 7% des intentions de vote et ne pourront probablement pas mobiliser un électorat plus important.

En l’état, les coalitions suivantes pourraient se former : une coalition dite de « Jamaïque » avec CDU/CSU, Verts et le FDP ; une coalition CDU/CSU, SPD et FDP ; une coalition CDU/CSU, Verts et SPD et une coalition SPD, Verts et Die Linke. Bref, tout est possible et en aucun cas, l’extrême-droite AfD ne pourra s’approcher du gouvernement.

Les variations dans les sondages traduisent une grande insécurité chez les électeurs et cela indique que d’ici le mois de septembre, tout peut encore changer. Il suffit d’un incident, comme par exemple les inondations, pour faire basculer l’opinion publique. Une élection à suspense attend donc l’Allemagne au mois de septembre…

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