Rapprocher l’Europe et ses citoyens

Avec une nouvelle initiative, le maire adjoint aux sports de la ville de Strasbourg, Serge Oehler, compte faire entrer l'Europe dans la vie des Strasbourgeois.

Excellent - sur initiative de Serge Oehler, des "permanences européennes" pourraient voir le jour à Strasbourg. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Cette phrase ne manque à aucun discours politique et on l’a tellement entendue… « Il faut amener les citoyens » – et après l’avoir prononcée, les responsables politiques retournent à leur buffet qu’ils partagent avec leur semblables. Ok, on sait maintenant que c’est une phrase formatée qui résonne bien et qui, généralement, ne veut strictement rien dire. Sauf quand elle est prononcée par quelqu’un qui la met en oeuvre. A partir de la rentrée, il se pourrait que les Strasbourgeois aient droit à des permanences des eurodéputés qui seront alors à l’écoute des citoyens. Une initiative allant en ce sens a été lancée mercredi par le maire adjoint aux sports de la ville de Strasbourg, Serge Oehler, candidat aux élections législatives dans la circonscription 3.

Le bureau de la commission intergroupes dédiée aux sports du Parlement Européen s’est retrouvé mercredi matin au Parlement Européen à Strasbourg. Marc Tarabella (BEL, S&D), Hannu Takkula (FIN, ALDE), Julie Girling (GB, ECR), Theodoros Zagorakis (GRE, PPE), Bogdan Wenta (POL, PPE), Santiago Fisas Ayxelà (ESP, PPE) et Virginie Rozière (FRA, S&D) accueillaient Serge Oehler pour discuter comment tisser des liens européens par le vecteur du sport.

Une commission qui se réunit au Parlement Européen, quel intérêt ?, pourrait-on se demander. Eh ben, non. Cette réunion n’était pas seulement intéressante et efficace, elle pourrait conduire à une petite révolution de transparence européenne. Car Serge Oehler n’était pas venu les mains vides – il était venu pour faire une proposition aux eurodéputés.

En cas de victoire aux législatives, Serge Oehler propose aux eurodéputés son local de permanence de député pour que les eurodéputés y organisent des « permanences européennes » pour les Strasbourgeois. Cela change des « Journées Portes Ouvertes » généralement boudées par les responsables politiques – ces permanences pourront établir un réel dialogue entre les Strasbourgeois et les responsables de la politique européenne.

Déjà lors de la séance parlementaire du mois de juillet, Serge Oehler présentera cette proposition à l’intégralité de cette commission, tout en relatant les échanges qu’il a menés avec ses homologues à New York, Munich et Freiburg. Dans ces villes, on a écouté attentivement les expériences strasbourgeoises où le sport ne se limite pas aux grandes équipes, mais où il constitue un vecteur d’inclusion pour les plus démunis de la société.

On pourrait se demander pourquoi les élus strasbourgeois n’aient pas eu cette idée plus tôt. Créer ces liens entre la ville de Strasbourg et les institutions européennes, cela ne coûte pas de grands budgets, cela ne nécessite pas des années de préparation, il suffit d’y penser et de le faire. Et avant même de lancer officiellement cette petite « révolution », le premier y a déjà répondu favorablement. Dans un courrier, le Belge Marc Tarabella s’est déclaré prêt à ouvrir ce dialogue avec les Strasbourgeois. Les autres eurodéputés suivront certainement, une fois ces « permanences européennes » lancées. Et du coup, cette phrase perd son côté ennuyeux – « il faut amener les citoyens ». Ben oui. Et il ne faut pas seulement en parler, mais le faire. Quand on veut, on peut. La preuve…

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