Réchauffement climatique : Joe Biden veut agir

Alors que réchauffement climatique se fait sentir de plus en plus, Joe Biden décide d’agir en conséquence.

Joe Biden veut agir pour protéger le climat - il serait temps... Foto: Gage Skidmore from Surprise, AZ, United States of America / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(Anthony Branstett) – Le réchauffement climatique étant de plus en plus dévastateur, le président américain Joe Biden veut intervenir. Cependant, il en est empêché par la majorité républicaine au Sénat et restreint par les juges conservateurs à la Cour suprême.

Le 20 juillet 2022, Joe Biden essaie de réamorcer ses engagements climatiques : il annonce de nouvelles mesures réglementaires, alors qu’une vague de chaleur affecte les Etats-Unis. Il alerte sur une situation inquiétante : le changement climatique est « un danger clair et immédiat », « une menace existentielle pour notre nation et le monde ». « La santé de nos concitoyens est en jeu », ainsi que « notre sécurité nationale » et « notre économie », exprime Joe Biden lors d’une visite dans le Massachusetts sur le terrain d’une ancienne centrale à charbon très polluante, fermée depuis 2017 et en voie de reconversion vers l’énergie éolienne.

« Puisque le Congrès ne fait pas ce qu’il devrait », déplore Joe Biden à la suite d’un grave revers parlementaire sur son programme de réformes environnementales, « je vais utiliser mes pouvoirs exécutifs ». Plusieurs décrets ont été rédigés, parmi eux, des fonds supplémentaires pour aider à protéger les régions confrontées à la chaleur extrême et des mesures afin de stimuler la production d’énergie éolienne aux USA. La Maison Blanche est déterminée à être fidèle à ses engagements climatiques, notamment concernant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le président des Etats-Unis est par ailleurs revenu dans l’Accord de Paris sur le climat, quitté par son prédécesseur Donald Trump, et a annoncé en avril 2021, que les Etats-Unis abaisseraient leurs émissions de gaz à effet de serre de 50 à 52% d’ici 2030, par rapport à 2005.

En effet, le réchauffement climatique se fait actuellement ressentir par une canicule torride. L’organisation météorologique mondiale (OMM) alerte sur « la fréquence des vagues de chaleur qui devrait augmenter ». Ces vagues de chaleur ne sont qu’un avant-goût, puisqu’elles vont perdurer, et même s’intensifier. Lors d’une conférence de presse, le secrétaire général de l’organisation, relevant des Nations Unies, était particulièrement inquiet : il appelle à un « prise de conscience » des gouvernements. Le 19 juillet 2022 était un tournant historique pour l’Europe : les températures ont battu des records, avec plus de 40°C au Royaume-Uni, une première dans le pays, tout comme en France, en Espagne et en Belgique. L’Europe occidentale est actuellement submergée par des feux de forêts, comme en Gironde.

Petteri Taalas, le secrétaire général finlandais de l’organisation, n’est pas un grand orateur. Ainsi, pour faire comprendre que le climat s’enflamme, il décide de porter une cravate à l’effigie de la hausse des températures depuis un siècle. Le bleu, représentatif de la fraîcheur, disparaît très rapidement, laissant place à de grands liserés rouge écarlate.

L’Europe vit actuellement un été qui ne sera en aucun cas une exception, mais deviendra la règle dans les années à venir : « La fréquence des vagues de chaleur devrait augmenter au moins jusque dans les années 2060. Indépendamment de ce que nous faisons ou pas pour réduire l’impact du réchauffement climatique ». Il s’agit déjà du deuxième phénomène de chaleur intense en à peine un mois en Europe. Une répercussion directe de la crise climatique, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

La sécurité alimentaire est également en jeu à la suite de cette crise climatique : « Beaucoup de récoltes ont été perdues lors des précédents vagues de chaleur en Europe. Ce nouvel épisode va aggraver un peu plus les activités agricoles, déjà fragilisées par la guerre en Ukraine ». Le patron de l’OMM espère que l’événement va permettre une « prise de conscience » des gouvernements, pour que ce type de phénomènes ait « un impact sur les comportements de vote dans les pays démocratiques ».

Et maintenant, nous allons suivre attentivement les effort de Joe Biden de sauver le climat…

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