Revenue en sachant ce qu’elle veut faire…

Le Service Civique Européen fut un tremplin pour Gladys Pfrimmer.

Se sentir française tout en vivant à l’italienne. Foto: privée

(Jean-Marc Claus) – Partie pour la première fois seule loin de chez elle, effectuer la seconde partie de son Service Civique Européen au Sud de l’Italie, Gladys Pfrimmer ambitionnait de gagner de l’autonomie. Ce qui commença dès l’aéroport avec un problème de carte bancaire bloquée, provoquant le décalage de son vol, et se poursuivit une fois arrivée à Molfetta, où son mentor censé l’aider pour les questions pratiques, ne fut pas très présent.

Mais la jeune messine ne se laissa pas pour autant décourager. Comme on peut l’entendre dans sa voix, à maintenant un an de distance, elle a acquis, grâce à de nombreuses expériences, autonomie et surtout maturité, la première découlant de la seconde. S’il est vrai qu’à vingt ans, on a encore beaucoup à apprendre, certains apprennent très vite et Gladys en fait incontestablement partie.

L’arrivée d’Edgar une semaine après elle, et d’Anaël trois mois plus tard, lui fut d’autant plus un soutien qu’elle les avait connu lors de ses missions effectuées à Metz. Ce qui ne la fit pas pour autant se cantonner à un microcosme francophone, car l’immersion dans la culture et la langue se réalisa. Disons plutôt les langues et encore plus précisément l’italien et l’anglais, car si elle a acquis des connaissances en italien, Gladys travaillait aussi son anglais, langue lui permettant d’échanger avec les volontaires non francophones.

Ses missions furent très diversifiées, allant du bord de la mer à la salle de classe. Des animations ludiques pour les enfants et du nettoyage de la plage, elle passa à l’assistance d’enseignants, dispensant des cours de français en primaire et collège. Des choses plutôt sérieuses, entrecoupées d’organisation d’événements festifs pour étudiants et volontaires.

Moments dont elle garde aussi de bons souvenirs, notamment un bœuf bourguignon cuisiné avec Edgar et Anaël pour une soirée interculturelle. C’est d’ailleurs cette expérience d’interpénétration des cultures, qui ressort de son témoignage : elle s’est sentie française tout en vivant à la mode et à l’heure italiennes. Ainsi, quand l’Italie a remporté l’Euro 2021, Gladys était du côté des gagnants tout en entretenant un lien avec la France, notamment par le biais d’un appel hebdomadaire à sa grand-mère.

Ce qu’elle a ramené d’Italie, plus qu’un goût prononcé pour les panzerotti et le jeu de scopa demandé par sa mère, c’est la conviction d’avoir trouvé sa voie. Ses expériences acquises lors de son service civique lui ont servi de tremplin, pour trouver un emploi dans un centre social où elle effectue maintenant en alternance, un BPJEPS – Mention Animation Sociale.

Embauchée là où elle avait assurée des missions avant de partir en Italie, Gladys y a obtenu non seulement un contrat de formation, mais aussi un poste, une fois qu’elle sera diplômée. La jeune fille qui se cherchait un peu avant de partir pour l’Italie, est maintenant une jeune femme déterminée sachant où elle va, car en élargissant son horizon, elle a trouvé sa voie.

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