Roberta Metsola réélue à la présidence du Parlement Européen

Sans la moindre difficulté, Roberta Metsola (Malte) a été réélue dès me premier tour Présidente du Parlement Européen, hier à Strasbourg.

"Flower Power" pour Roberta Metsola... Foto: Philippe Buissin / © European Union 2024 / Source EP

(KL) – La réélection de Roberta Metsola (PPE) n’était pas vraiment une surprise, après un premier mandat bien mené. Décidément, la Présidente sortante a obtenue des votes de quasiment tous les huit groupes présents au parlement, car dès le premier tour, elle a obtenue 562 voix sur 699. Sa concurrente, l’Espagnole Irene Montero (La Gauche), n’a recueilli que 61 votes. Etonnant, les 76 votes blanc. Au sein du parlement siègent donc 76 eurodéputé.e.s ayant du mal à se décider entre deux candidates. Espérons que ces 76 soient un peu plus clairs lorsqu’il s’agira de sujets qui toucheront davantage la vie quotidienne des Européens.

Si le résultat de ce vote était prévisible, ne serait-ce que grâce à la qualité du travail fourni pendant son premier mandat, jeudi, ce sera un autre vote et il faut espérer que le Parlement Européen soit assez lucide pour ne pas confirmer Ursula von der Leyen pour un deuxième mandat à la tête de la puissante Commission Européenne. Selon un récent sondage, les populations dans 24 des 27 états-membre sont mécontents avec celle dont le nom est associé à de nombreux scandales de toute sorte. Il conviendrait également de revoir le processus de nomination par des chefs d’état et de gouvernements européens, ne représentant pas du tout une majorité dans leurs pays respectifs, mais qui décident de ces postes derrière des portes fermées à Bruxelles. Mais puisque les eurodéputé.e.s n’oseront pas voter contre les décisions de ces chefs d’état et de gouvernements, il est à craindre que celle qui pratique la main-mise germanique sur la Commission Européenne puisse continuer son œuvre. Ce qui constituerait une bonne nouvelle pour l’establishment politique, mais une mauvaise nouvelle pour les Européens. Mais ça, on le verra jeudi.

Roberta Metsola, elle, est en quelque sorte le contraire de Ursula von der Leyen. Dans son discours, elle a dit : « Ensemble, nous devons défendre la politique de l’espoir, le rêve que représente l’Europe. Je veux que les gens retrouvent foi et enthousiasme pour notre projet. La conviction de rendre notre espace commun plus sûr, plus équitable, plus juste et plus égalitaire. La conviction qu’ensemble, nous sommes plus forts et nous sommes meilleurs. La conviction que notre Europe est une Europe pour tous. » Voilà la différence entre une institution démocratiquement élue et une institution bruxelloise au service des lobbys. Et quand est-ce que nous, les citoyens, pourront voter pour ces postes importants ?

Pendant cette mandature, les institutions européennes doivent s’attaquer à une réforme de fond des institutions, qui devraient s’émanciper du diktat de Von der Leyen, devenir plus transparentes et démocratiques. Mais cela ressemble malheureusement à un vœu pieu…

Félicitations à Roberta Metsola pour cette réélection. Comme quoi, ces postes-là ne doivent pas être réservés aux représentants des « grands » pays et Roberta Metsola apporte la preuve qu’un « petit » pays comme Malte peut jouer un rôle important et positif au niveau européen.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste