Roland is Free – #FreeNowFariba…

Le comité de soutien des deux chercheurs Roland Marchal et Fariba Adelkhah annonce la libération de Roland Marchal. Fariba Adelkhah est toujours détenue à Téhéran.

Le chercheur Roland Marchal vient d'être libéré par l'Iran - Fariba Adelkhah est toujours incarcérée. Foto: #FreeFariba_#FreeRoland...

(Jean-Marc Claus) – Eurojournalist avait évoqué, les 04 février 2020 et 05 mars 2020, la détention des chercheurs Fariba Adelkha et Roland Marchal, retenus en Iran depuis début Juin 2019. Le procès de Fariba, ouvert le 03 mars, avait été reporté à une date ultérieure encore indéfinie. L’état de santé des deux était très inquiétant, notamment dans un environnement où la pandémie de Covid-19 fait des ravages. C’est un échange de prisonniers qui a permis la libération de Roland Marchal, qui se trouve actuellement à l’Hôpital Militaire de Saint-Mandé, en Région Parisienne.

Vendredi 20 mars, jour de Newroz, le Nouvel An Persan, l’Iran a annoncé un échange de prisonniers entre Paris et Téhéran. Leurs noms n’étaient pas encore connus, mais il s’est avéré par la suite qu’il était question de Roland Marchal et de Jalal Rohollahnejad, un ingénieur iranien incarcéré en France depuis Février 2019, pour avoir contourné les sanctions états-uniennes infligées à l’Iran. Sa demande d’extradition, formulée par les USA, validée par la Cour de Cassation le 11 mars, n’a finalement pas été suivie par le gouvernement français. Ce dernier a opté alors pour un échange de prisonniers avec l’Iran, plutôt que de satisfaire les exigences donaldotrumpiennes.

Comme le rapporte Allan Kaval dans son article intitulé « L’Iran, en pleine crise sanitaire, libère Roland Marchal », publié dans Le Monde le 21 mars, ces évolutions se produisent dans un contexte particulier : l’Iran, comptant au nombre des principaux foyers de la pandémie de Covid-19, lance une offensive pour dénoncer les sanctions états-uniennes l’empêchant de lutter efficacement contre la propagation de la maladie et ses conséquences. Plusieurs prisonniers non-iraniens ont bénéficié d’élargissements, mais les USA restent inflexibles, malgré l’entremise britannique. L’administration trumpienne pourrait bien jouer la carte du Covid-19 pour tenter d’abattre le régime iranien, en retournant sa population contre lui. Un jeu bien dangereux qui, en regard de la désastreuse politique menée au Moyen-Orient ces dernières années, pourrait produire des effets incontrôlables.

Il n’en demeure pas moins que, contrairement à l’irano-britannique Nazanin Ratcliffe, temporairement libéré et assigné à résidence le 18 mars, la franco-iranienne Fariba Adelkhah demeure incarcérée à la prison d’Évin. Un lieu de détention qualifié de « Petite Sorbonne » par le chercheur Jean-François Bayart. « Petite Sorbonne » en regard du nombre d’universitaires iraniens et non-iraniens qui y sont détenus, mais non en regard de leurs conditions de vie. La libération de l’un ne doit pas nous faire oublier la poursuite de la détention de l’autre.

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