Samedi, le Parlement Européen à Strasbourg ouvre ses portes

20 000 visiteurs sont attendus à Strasbourg – mais non seulement pour ramasser un maximum de gadgets, mais aussi pour l’ouvrir et poser des questions aux responsables européens.

Samedi, les citoyens et citoyennes auront l'occasion de débattre avec les élus - une occasion à ne pas manquer ! Foto: Claude Truong-Ngoc / Eurojournalist(e)

(KL) – Il y a des fêtes moins joyeuses que d’autres – la «Journée Portes Ouvertes» du Parlement Européen à Strasbourg en fera certainement partie. Car en ce qui concerne l’Union Européenne, il n’y a pas vraiment de quoi faire la fête acuellement. Le «fief des droits de l’homme» se présente actuellement comme une organisation géante délaissant justement les Droits de l’Homme au détriment des intérêts des marchés financiers, comme une structure asociale qui n’hésite pas de priver des peuples entier des bases de survie, comme c’est le cas actuellement en Grèce. Dans de telles circonstances, peut-on réellement faire la fête ?

Bien sûr qu’on peut faire la fête. Non pas pour célébrer les défaillances politiques des Juncker, Schäuble, Merkel & Cie., mais on peut et on doit célébrer l’idée européenne, telle qu’elle avait pensée par ses «pères-fondateurs» qui voulaient transformer le vieux continent en une terre de paix, de solidarité et de valeurs partagées. Ce n’est pas leur faute si les générations suivantes en ont fait une sorte de terrain de jeu pour les spéculateurs des grandes banques…

Oui, il faut fêter l’Europe, haut et fort, non pas en applaudissant ceux qui sont actuellement au pouvoir, mais pour faire entendre le souhait de voir cette Europe rédevenir cette structure de solidarité qu’elle était sensée être. Il faut profiter des rencontres avec les élus européens pour leur dire ce que nous voulons – une autre politique vis-à-vis des réfugiés que nous laissons mourir en mer, une autre politique vis-à-vis les peuples européens qui souffrent, une autre politique en matière économique et une autre politique transatlantique.

L’Europe, le président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker l’a dit lui-même, n’est plus prise au sérieux. Dans le concert international, la position européenne (qui n’existe pas) ne joue plus aucun rôle, comme on a pu le constater lors de la crise en Ukraine. Mais la défaillance collective des institutions européennes ne doit pas nous empêcher de continuer à croire en un avenir européen – car l’idée de base des Gasparini, Churchill, Schuman et les autres était excellente. Si jamais nous devrions abandonner l’idéal européen, nous condamnerions l’Europe à ce qu’elle était auparavant – un champ de bataille permanent entre de petits états. Avec les expériences faites pendant les derniers siècles, il vaudrait mieux éviter une telle évolution.

Donc, n’hésitez pas de vous rendre au Parlement Européen ce samedi 2 mai – entre 9h30 et 18h00, vous y découvrirez non seulement les partis politiques qui actuellement sont en train de ruiner l’Europe, mais également des ONG et des initiatives qui représentent ce qui fait la noblesse européenne – le travail de solidarité sur le terrain, pour les 500 millions Européens. Il ne faut pas cesser de porter cette idée européenne, il suffirait de changer le personnel en charge qui lui, conduit notre continent actuellement dans une impasse!

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