SC Freiburg : Parfois, le football peut être cruel…

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(LLL/KL) – Personne parmi les 24000 spectateurs dans un Scharzwaldstadion archicomble n’aurait pensé à la mi-temps que le SC Freiburg pouvait perdre ce derby. Si le score à la mi-temps était de 1-1, les Brisgauviens dominaient les débats et avaient des occasions en or. Seulement, pour gagner un match de foot, il faut aussi les concrétiser.

Le début du match vendredi soir appartenait aux Fribourgeois qui faisent circuler le ballon, enchainaient des passes et se montraient dangereux à plusieurs occasions. Les visiteurs suabes, eux, avaient visiblement peur de continuer leur série noire – bon dernier de la Bundesliga, le VfB Stuttgart n’avait engrangé que 9 points jusqu’à vendredi soir. Le jeu offensif du VfB ? Inexistant. Le public, acquis à la cause des Brisgauviens, attendait l’ouverture du score.

A la 23e minute, le gardien de Stuttgart Ulreich n’arrivait pas à contrôler un tir de Torrejon, mais Sebastian Freis, seul devant le gardien de Stuttgart, n’arrivait pas à pousser le ballon dans le but – pourtant, il était à deux mètres de la cage de Stuttgart. Le public sentait que le premier but n’était plus loin. Il avait raison.

Mais le but marqué à la 30e minute, donnait l’avantage aux visiteurs. Sur un corner, l’international allemand Rüdiger gagnait son duel aérien et Harnik marquait de la tête. Le 0-1 ne refletait en rien le match, mais le football est ainsi. Cruel.

A la 42e minute, Vladimir Darida prenait son courage à deux mains et lâchait un tir des 20 mètres qui trompait Ulreich. Deux minutes plus tard, Felix Klaus envoyait le ballon sur la barre transversale, et le VfB Stuttgart entrait dans les vestiaires avec ce score flatteur.

En deuxième mi-temps, tout allait changer. Un echainement de défaillances individuelles, surtout de la part du défenseur central Stefan Mitrovic, perdant ballon sur ballon dans le mouvement offensif, affaiblissait l’équipe fribourgeoise.

A la 52e minute, Arvoleda Gruezo récupérait un ballon qui trainait dans la surface de réparation fribourgeoise et allumait le but d’un tir sec. Le 1-2 détruisait le jeu fribourgeois, les Brisgauviens finissaient par craquer. Le 1-3 allait tomber à la 68e minute sur une contre-attaque, transformée calmement par le jeune Timo Werner qui passait le ballon entre les bretelles de Roman Bürki dans le but friborugeois. Le public, choqué , continuait toutefois à soutenir son équipe, même après que Mitrovic, décidemment dans un jour noir, était prié de quitter le terrain à la 70e minute, suite à une faute commise en tant que dernier défenseur. Mais ce n’était pas encore fini.

A la 75e minute, c’était encore une fois à l’attaquant autrichien Martin Harnik de marquer – après le 1-4, le match était plié, Stuttgart gérait son avance et les Fribourgeois tentaient de réduire le score, en vain. Dans un silence de plomb, ce derby se terminait donc sur le score de 1-4 – un résultat qui causera du souci au coach fribourgeois Christian Streich. Qui lui, donnait un exemple de sportivité lors de la conférence de presse après-match : «Je suis là pour ça», disait Christian Streich, «mes garçons sont une super-troupe et il m’appartiendra de leur remonter le moral cette semaine.»

Il serait important qu’il réussisse – car désormais, les Fribourgeois ont le même nombre de points que Stuttgart. Avec 12 points, Freiburg retombe dans la zone rouge du classement. Et on n’a toujours pas vraiment compris comment le Sportclub a pu perdre ce match après une si bonne première mi-temps.

Les photos du match proviennent aujourd‘hui de Phil Bergdoldt.