Slow-fashion process

La « slow-fashion » est un concept dont les valeurs écologiques, éthiques et responsables, s’opposent à la « fast-fashion », pour une consommation vestimentaire durable.

Dans les rayons des friperies et des boutiques de seconde main, il y a de quoi dénicher des articles pour tous les goûts. Foto: Artificial Photography / Wikimedia Commons CC0 1.0

(Anouchka Braig) – Tandis que la « fast-fashion » est une ode à la surconsommation vestimentaire, acheter toujours plus de vêtements au détriment de la qualité, de l’environnement et de la main d’œuvre, une tendance s’y oppose radicalement : la « slow-fashion ».

La slow-fashion est un concept qui regroupe un ensemble de pratiques liées à la mode, tant dans la conception, la consommation et le recyclage des vêtements. Ces vêtements, de qualité, sont produits selon ces principes de base : de manière écologique, durable, éthique et responsable.

Il existe beaucoup d’entreprises européennes qui ont à cœur de proposer des vêtements éco-responsables, éthiques et durables. Très présentes sur Internet, ces boutiques font le choix de la transparence dans la conception de leurs produits. Certaines disposent des labels « Oeko-Tex 100 », « GOTS », ou encore l’Ecolabel européen, qui garantissent, par exemple, que le tissu ne contient aucune substance chimique, ou qu’il a été produit de façon écologiquement et socialement responsable. Pour éviter une production supérieure à la demande, les collections de vêtements sont souvent proposées en précommande, afin d’équilibrer au mieux l’offre et la demande. De nombreuses marques sont recensées sur les sites tels que Dreamact.eu ou Slowear.

La slow-fashion, c’est aussi un mode de consommation : consommer moins, mais mieux ! Il est évident qu’un vêtement labélisé responsable n’est pas toujours à la portée de toutes les bourses, même si le prix est juste, au vu de sa conception. Mais consommer mieux, c’est aussi acheter de la seconde main.

Dans le Bas-Rhin, les boutiques ne manquent pas : Oxfam, Le Grenier, Le Léopard à Strasbourg, Label Fripe à Vendenheim, proposent tous des vêtements, issus de dons, qui sont dans un  état permettant de leur offrir une seconde vie. Acheter de la seconde main, c’est lutter contre la surproduction et la surconsommation de vêtements, à un prix défiant toute concurrence. Emmaüs fait également partie des militants contre les déchets vestimentaires, et propose des vêtements d’occasion à l’achat. La location de vêtements (pour un événement par exemple) ou encore l’« upcycling », à savoir moderniser de vieux vêtements ou en fabriquer des neufs, pour les plus bricoleurs, sont d’autres alternatives pour une consommation plus durable.

Qu’en est-il du recyclage ? La slow-fashion, c’est aussi la tendance à ne pas jeter ses vêtements. Prendre le temps de faire le tri de ce que nous ne portons jamais, à savoir en moyenne, près des trois quarts de nos vêtements en France, c’est déjà prendre conscience de la quantité des vêtements qui nous sont inutiles. Grâce aux 1500 bornes du Relais Est, organisation sociale et solidaire, réparties en Alsace et en Franche-Comté, offrir une seconde vie à nos vêtements est un geste simple, et essentiel. Chaque année, l’équivalent de 460 milliards de dollars de vêtements encore un bon état sont jetés dans le monde. En France, 210 000 tonnes de vêtements ont été collectés en 2016, et si ce chiffre ne représentait que 8 à 10% des vêtements dont on se débarrassait, il ne cesse de croître.

Conserver une garde-robe minimaliste et essentielle, et la renouveler en suivant le concept slow-fashion, c’est lutter contre les grandes enseignes adeptes du fast-fashion, et ainsi lutter contre leur impact sanitaire, social, et environnemental catastrophique.

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