Solowheel, innovant et casse-gueule ?

Voyez plutôt ce petit vidéo-gag : «Une histoire de bobos». Ces merveilleux fous glissant sur leurs drôles de machines...

Pratique en ville, mais avant de rouler sur le "solowheel", on doit essuyer quelques bleus... Foto: solowheel-germany.com / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(Par Gervaise Thirion) – Ils sont encore peu nombreux à oser pratiquer cet engin révolutionnaire sur les trottoirs de nos villes, mais son utilisation tend à se répandre très rapidement. Hormis quelques privilégiés, qui d’entre nous a déjà croisé un de ces étranges piétons se déplaçant, tel un patineur curieusement droit comme un «i» et néanmoins décontracté, slalomant au milieu de la foule et doublant tous les passants ?

Il y a tout lieu de croire que beaucoup de citadins seront tentés par l’exercice. A nous, pauvres humains confrontés aux difficultés de circulation que nous imposent les villes et rêvant d’arpenter le macadam de manière rapide et sereine, la chose présente d’énormes atouts.

Alors, nouveau mode de déplacement ou phénomène de mode éphémère ?

De quoi s’agit-il au juste ? -  Ni trottinette, ni Segway, ni vélo, une simple roue gyroscopique, 100 % électrique, munie de deux repose-pieds agrippants latéraux. «Le plus léger et le plus compact de tous les véhicules motorisés». Avant les semelles de vent rimbaldiennes ?

Notre piéton reste quand même un piéton auquel on aurait greffé une roue à la place des pieds. Cela lui permet de déambuler à une vitesse pouvant atteindre les 20 km/h, monter (ou descendre) les trottoirs et garder les mains libres. Génial, non?

Mais ce n’est pas tout. L’engin est silencieux, robuste, étanche, économique  (zéro carburant, juste un peu d’électricité pour le recharger) et non polluant. Le must ! Aucune crainte de se faire voler son «véhicule» puisque le «solowheeler» l’emporte avec lui dès l’arrêt et peut le ranger tout simplement dans un placard une fois rentré «at home». Sécurité !

Aucun risque de contravention pour stationnement illégal. Important, non ?

Tout pour séduire!

Quelques petits bémols quand même. La maitrise de ce formidable moyen de locomotion requiert toutefois une bonne condition, tant physique que mentale, de la part de son utilisateur s’il ne veut pas s’exposer à de lamentables valdingues et/ou, plus grave, se transformer en véritable danger public.

Donc, tout d’abord être un tantinet sportif et dénué de toute appréhension car, pour l’avoir essayé, je sais qu’un entrainement minimum est nécessaire. Il faudra du temps et pour certains de la persévérance, de la ténacité même pour recueillir une telle admiration d’une reporter-cycliste à la  fascination renversante.

Mais le jeu en vaut la chandelle et, au bout du compte, on peut considérer que c’est l’occasion d’acquérir une musculature puissante des mollets, des abdos et aussi des bras (car l’objet pèse 11 kilos, fichtre !) et de s’offrir un bel exercice de décontraction. Quelques bleus pour la cycliste qui a chu !

Bien sûr, on nous rétorquera que, vu le prix de la bécane (près de 2000 euros, le modèle présenté), il est préférable de s’inscrire à un bon cours de gym et que cela s’adresse à une clientèle restreinte ayant un pouvoir d’achat confortable.

Mais on peut parier que les entreprises flairant là un marché porteur, sauront (savent déjà) imaginer des modèles plus abordables. Et ce ne sera plus une affaire de bobos mais de citadins dans l’air du temps. Allez savoir.

1 Kommentar zu Solowheel, innovant et casse-gueule ?

  1. Un sourire sur eurojournaliste! C’est si rare dans toutes ces postures trop souvent grincheuses, trop systématiquement doctrinaires, trop peu diverses.
    Le sujet traité ici avec humour est un fait de société. Trop bobo? Pas assez ” fouteux”?

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