Sommet au mois de juin : G7 ? G8 ? Avec ou sans la Russie ?

Le chef du groupe «Die Linke» au Bundestag Gregor Gysi demande à ce que Vladimir Poutine soit convié au sommet G7 en Bavière.

Gregor Gysi propose à ce que l'on invite Poutine au sommet "G7". Et une médiation de Mikhail Gorbatchev pour la crise ukrainienne. Foto: Fration DIE LINKE im Bundestag / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Enfin, une idée constructive pour stopper l’évolution actuelle qui conduit le monde tout droit vers la Guerre Froide 2.0 qui, faut-il le rappeller, a déjà commencé. Le chef du groupe «Die Linke» au Bundestag, Gregor Gysi, a demandé à ce que Vladimir Poutine soit invité les 7 et 8 juin prochains au sommet des nations industrialisées «G7» au Château Elmau en Bavière. Tout en transformant le «G7» à nouveau en «G8».

«Il n’y aura pas de solution à la crise sans la Russie et bien entendu, il faut que le groupe G7 redevienne le G8, car un isolement de la Russie n’apporte rien, il ne pourra que nuire», a déclaré Gysi. Après l’annexion de la Crimée, la Russie avait été exclue du groupe «G8» et depuis, il pleut des sanctions dans les deux sens – dont ne souffrent pas les responsables politiques, mais les populations à l’Est comme à l’Ouest.

La proposition de Gysi est parfaitement censée. Recemment, on a vu que l’accord sur le nucléaire en Iran n’aurait pas été possible sans l’intervention russe et pour Gysi, une politique à l’échelle mondiale sans la Russie et sans Poutine est impensable. «Poutine est et resterau ne personne importante dans la politique internationale et après tout, nous ne pouvons pas choisir le chef d’état en Russie». Comprendre – même si cela ne fait pas forcément plaisir, l’équilibre mondial nécessite la coopération avec la Russie et il convient désormais de trouver une sortie de cette spirale dangereuse qui conduit l’Europe et le monde vers une nouvelle catastrophe.

Pour Gysi, il est également grand temps de trouver une sortie de secours en ce qui concerne les sanctions. «Les G7 doivent se mettre à réduire les sanctions pour que la Russie puisse à nouveau participer à ce qui nous fait défaut – à savoir une politique mondiale qui fonctionne». Mais est-ce que cette demande sera entendue en Allemagne, au Canada, aux Etats-Unis, en France, en Grande-Bretagne, en Italie et au Japon ?

Oui, mais l’Ukraine ? En ce qui concerne la crise ukrainienne, Gregor Gysi a également une idée. Il propose une conférence de paix sous la direction de Mikhail Gorbatchev qui lui, fait partie des hommes d’état ayant négocié avec l’Ouest, la fin de la première «Guerre Froide». «Il sait parfaitement qui avait promis quoi et à qui à l’époque», dit Gregor Gysi, «et il a un standing à ce que l’on puisse lui faire confiance à ce qu’il tienne compte autant des intérêts ukrainiens que russes».

Par rapport aux agressions verbales qui fusent de part et d’autres, les propositions de Gregor Gysi résonnent comme la voix de la raison. A méditer.

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