Sopa de grão de bico

Et bon appétit, bien sûr... Foto: Unknown artist / Wikimedia Commons / PD

(Jean-Marc Claus) – Traduit en portugais, le pois chiche devient « grão de bico », qui est à la fois la « légumineuse » et le noms de certains plats dont ils constitue la base. Tout comme dans son homologue espagnol, le pois chiche occupe une place non-négligeable dans la cuisine portugaise, notamment pour une soupe équivalente de la « sopa de garbanzos » : « la sopa de grão de bico ».

Recette de la cuisine paysanne, elle nécessite peu d’éléments et se focalise sur des aliments de base. A mi-chemin entre la soupe et le ragoût, elle peut constituer un plat unique très roboratif. Élément important de l’alimentation des peuples d’Asie Mineure depuis au moins sept millénaires, le pois chiche a suivi les routes commerciales pour arriver au Portugal. Puis au XVIe siècle, les navires marchands portugais, firent commerce de « grão de bico » dans le monde entier.

Dans la pratique, pour la « sopa de grão de bico », coexistent deux écoles. La première consistant à mixer les différents éléments, une fois ceux-ci cuits. C’est la version veloutée et parfois végétarienne. La seconde, consistant à y laisser intacts les différents éléments, dont des ingrédients carnés.

Il importe de souligner, arrivé à ce stade, que la seconde coche davantage les cases de la soupe-ragoût. Mais la première a au moins le mérite de, par sa simplicité, mettre en valeur cette légumineuse entrant dans de nombreuses préparations culinaires portugaises, tant salées que sucrées, comme nous le verrons dans de prochains articles.

Le chef Henrique Sá Pessoa propose une version végétarienne, mixée façon velouté, avec un ingrédient secret à découvrir en visionnant la vidéo. A mi-chemin entre les deux versions, Rita Lobo propose de mixer les ingrédients végétaux, pour y ajouter ensuite de petites « linguiça » (saucisses de porc fumées assaisonnées à l’ail et au paprika), cuites à la poêle avec quelques pois chiches qui décoreront le tout.

Pour les versions soupe-ragoût, car existent plusieurs variantes, Lá Vai Maria présente la sienne ressemblant plus à la « sopa de garbanzos » espagnole que les deux recettes de « sopa de grão de bico » précédentes. Tandis que, sur un mode « especial », Andrea Kuster livre une recette très complète de ce plat simple à cuisiner.

Quelle que soit l’école à laquelle on se réfère, que adepte du végétarisme ou non, la « sopa de grão de bico » que l’on peut déguster en toutes saisons, est aussi un excellent plat pour la période automne-hiver que nous traversons en ce moment…