SOS Méditerranée lance un SOS

La mort rode toujours en Méditerranée – comme la NGO SOS Méditerranée a du le constater la semaine dernière. Les sauveteurs en mer ont besoin de soutiens privés.

Le "Ocean Viking" fait partie des navires qui sauvent régulièrement des vies humaines. Foto: Daniel Leite Lacerda / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Lundi dernier, l’équipe à bord de l’Ocean Viking a porté secours à 54 personnes en détresse, dont 28 mineur.e.s non-accompagné.e.s. Dans le même temps, deux naufrages au large des côtes italiennes causaient la mort de plus de 70 personnes, symboles d’une crise humanitaire qui perdure en Méditerranée.

En 2023, SOS Méditerranée a sauvé des personnes originaires de 38 pays, les quatre nationalités les plus représentées à bord de l’Ocean Viking étaient la Syrie (324 ressortissant.e.s), le Bangladesh (316), le Soudan (167) et la Gambie (167). Autant de réalités différentes entre guerres, misère et discriminations qui ont poussé Marina, Khaled, Ada, Ali et sa fille Sarah et beaucoup d’autres sur les routes de l’exil.

Les traversées continuent sans qu’aucune politique migratoire ne parvienne à les enrayer. La recherche et le sauvetage ont été les grands absents du Pacte européen sur la Migration et l’Asile adopté en mai 2024, symbole une fois encore, de l’indifférence face aux milliers de morts chaque année dans Mare Nostrum.

À l’inaction étatique pour sauver des vies s’ajoute un acharnement pour entraver les navires d’ONGs, en toute violation du droit maritime et du droit humanitaire, qui conduit à la fermeture progressive de l’espace humanitaire en Méditerranée centrale.

Dans ce contexte préoccupant, les équipes de SOS MEDITERRANEE restent mobilisées, prêtes à affronter les défis qui s’annoncent pour maintenir leur présence en mer et poursuivre les opérations de sauvetage. Depuis 2016, ce sont 40 403 hommes, femmes et enfants qui ont été secouru.e.s grâce au professionnalisme des équipes et au soutien de toutes celles et ceux avec qui nous partageons les valeurs d’humanité, de solidarité et notre détermination à secourir les personnes en détresse en mer.

Pour soutenir le travail de cette ONG qui est essentiel pour préserver les Droits de l’Homme et « l’humanisme » que les institutions européennes s’inventent, l’ONG a besoin d’argent. Une journée en mer coûte 24.000 € et puisque cette ONG est boudée par les autorités européennes, vous pouvez faire un don, en cliquant sur CE LIEN !

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