Taux négatif : Garer son argent en Suisse devient cher

La Banque Nationale Suisse vient d’autoriser le «taux négatif» sur des avoir sur les comptes courants

La Banque Nationale Suisse a tranché - désormais, les banques peuvent appliquer le "taux négatif" aux comptes courants. Foto: Myriam Thyes / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(PP) – Ceux qui veulent sécuriser leur sous en Suisse, doivent désormais faire face au fait qu’ils ne toucheront plus d’intérêts, mais au contraire, qu’ils soient pénalisés par ce que l’on appelle le «taux négatif», donc, une sorte de pénalité sur l’argent qui dort dans les coffres suisses.

Cette mesure vise à empêcher la surévaluation du Franc Suisse, qui serait la conséquence direcet des sommes déposées sur des comptes helvètes, car la Suisse s’attache à ce que le Franc Suisse ne tombe pas sous le taux de change minimum de 1,20 CHF par rapport à l’Euro. Ainsi, les banques suisses sont désormais autorisées à appliquer ce «taux négatif» jusqu’à 0,25%.

Le «taux négatif», soyons clair, ne touchera pas les petites fortunes, mais le grand capital. De toute manière, comme nous a enseigné le cas de Jérôme Cahuzac, se sont plutôt les moyennes et grandes fortunes qui tentent de mettre leurs sous à l’abri. A l’abri de quoi ?

Cette mesure intervient à un moment où les marchés financiers sont en mouvement, surtout par rapport à ce qui se passe en Russie. Il paraît que depuis la dévaluation dramatique du rouble, les grandes fortunes russes se ruent sur les investissements à l’étranger considérés comme «sûrs», comme l’immobilier à Londres ou bien, les comptes en Suisse. Il est vrai que la dévaluation de la monnaie russe, qui se situe actuellement aux alentours de 25%, est en train de couper dans le vif des grandes fortunes russes.

Ceux qui ne sont pas touchés par ces considérations, donc les gens qui justement, ne sont pas fortunées, ne peuvent s’empêcher d’avoir un petit sourire. Cela doit être dur d’être assis sur des sacs remplis d’or, rongé par la crainte que cet or puisse s’évaporer au fur et à mesure où la politique ne sait plus comment gérer les multiples crises.

Souhaitons à tous de bonnes fêtes, aux banques suisses, aux grandes fortunes russes, à ceux qui n’ont rien. Tout en sachant que bientôt, les inégalités sociales pourraient exploser dans la figure de ceux qui en ont profité jusqu’alors. L’histoire de l’humanité nous enseigne une chose encourageante – aucune injustice ne dure éternellement. Lorsque la situation devient trop insupportable pour les gens, ils réagissent. Et le jour de cette réaction n’est plus vraiment très loin !

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