« The European project is now dying… »

Lors d’une conférence de presse au Parlement Européen, Nigel Farage s’est expliqué sur le « Brexit » et sur son propre avenir politique.

Nigel Farage n'entend pas du tout libérer son siège de député européen. "Je reste jusqu'à la fin de mon mandat". Eh ben. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Non, Nigel Farage ne trouve rien de choquant au fait qu’il continue à siéger au Parlement Européen, en étant grassement payé par un Parlement Européen qu’il voit déjà à l’agonie. « Le projet européen est maintenant en train de mourir », s’est-il réjoui, tout en annonçant qu’il compte rester au Parlement Européen jusqu’au terme de son mandat, pour « superviser que les négociations quant au ‘Brexit’ se passent correctement ». Et malgré sa démission de la présidence de l’UKIP, il n’entend pas du tout arrêter son action politique. Une annonce qui résonne comme une menace.

Le néo-nationalisme qui s’est installé un peu partout en Europe, a une nouvelle figure de proue en la personne de Nigel Farage. Interrogé par Eurojournalist(e) s’il envisage de travailler désormais aux côtés des Gerd Wilders, Marine Le Pen ou Frauke Petry, Nigel Farage a annoncé qu’il souhaite surtout intervenir dans des « mouvements d’indépendance extraparlementaires ». Pegida ? En tout cas, l’homme n’a pas du tout raccroché, et son « je veux retrouver ma vie privée » ne semble pas tout à fait refléter ses ambitions réelles.

En bon populiste, Nigel Farage s’est limité à des phrases simples, presque des slogans. « Le peuple britannique a choisi la liberté », a-t-il dit, « en votant contre des sujets économiques. » Pour lui, le marché commun n’est autre qu’un « club de protectionnisme » qui pénaliserait les consommateurs. Il estime effectivement que sans le marché commun, les prix des produits en Europe seraient moins élevés et que la sortie de la Grande Bretagne profitera aux Britanniques. L’idée que les prix pourraient baisser pour les Britanniques après le « Brexit » a quelque chose d’étrange…

En ce qui concerne un éventuel deuxième référendum sur l’indépendance écossaise, Nigel Farage a mis en garde Nicola Sturgeon, la chef du gouvernement écossais. « Elle risque de perdre par une majorité écrasante », a déclaré Farage qui, encore une fois, ne semble pas vraiment évaluer la situation correctement. Ou bien, il s’en fiche si le Royaume Uni devait se désintégrer.

A la surprise générale, Nigel Farage virait ensuite dans le sentimental. « Le parlement me manquera », il a dit, « tout comme Strasbourg, même si c’est toujours pénible de voyager jusqu’à Strasbourg ». Pour finir avec une sorte de menace – « Je reviendrai dans 5 ou 10 ans, lorsque l’Union Européenne n’existera plus » et enfin, l’homme a dévoilé sa véritable intention. Ce n’est pas la sortie de la Grande Bretagne qu’il a visé, mais la fin du projet européen. S’il a réussi à faire voter le « Brexit », il ne réussira pas à casser tout le projet européen. Qui lui, doit vraiment être revu de A à Z.

1 Kommentar zu « The European project is now dying… »

  1. Ce type est véritablement une caricature à peine exagérée de l’homme politique incohérent, cynique, provocateur et lâche envers son peuple. Il en est d’autres, partout, mais celui-là mérite une antonomase qui consisterait ici à parler d’ un” Farage” pour désigner un politicien répugnant.
    ( Harpagon pour avare). C’est peut-être trop d’égards. Il y a tant de candidats à ce déshonneur!

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