Tribune libre : le «service minimum»

Après l'attentat d'Istanbul, le Président de la Fondation Entente Franco-Allemande (FEFA) Jean-Georges Mandon se pose des questions.

Le Président de la Fondation Entente Franco-Allemande aurait souhaité une réaction plus solidaire avec l'Allemagne après l'attentat d'Istanbul. Foto: Eurojournalist(e)

(Par Jean-Georges Mandon) – L’attentat d’Istanbul gêne et suscite des interrogations. Interrogations sur les auteurs, un peu rapidement désignés comme étant de «Daesh». Gêne à cause de la communication gouvernementale sur ce drame qui frappe  durement nos amis et voisins allemands.

Aussi bien la déclaration de l’Elysée que celle du Quai d’Orsay s’en tient au minimum : On déplore les victimes, «notamment d’Allemagne» et on réaffirme notre volonté de combattre le terrorisme. Un service minimum, en quelque sorte qui tranche avec les multiples expressions de solidarité et la vague de compassion et d’empathie que la France a connue en janvier et en novembre 2015.

Même les médias turcs ont été plus chaleureux avec des unes en allemand comme «Wir trauern» («nous sommes en deuil» – Meydan) ou «Im Herzen mit Euch» («nos coeurs sont avec vous» -  Habertürk).

La dure réalité est là, nous sommes tellement embourbés dans nos difficultés franco-françaises que notre regard sur l’extérieur est troublé. Dommage !

L’ancien diplomate Jean-Georges Mandon préside depuis 2013 la Fondation Entente Franco-Allemande et compte parmi les grands observateurs et spécialistes des relations franco-allemandes.

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