Trump / Musk = Poutine / Medvedev ?
L'ingérence des États-Unis et en particulier, dans les élections en Allemagne dimanche dans une semaine, devient insupportable. Il faudra se rendre à l'évidence – les USA ne sont plus nos « amis » !

(KL) – Il aura fallu 18 minutes à J.D. Vance lors de son discours à la Conférence sur la Sécurité à Munich, pour mettre un terme à une longue relation transatlantique. Non seulement, les USA s’immiscent maintenant dans la politique européenne et dans les campagnes électorales, en plus ils nous donnent des leçons en matière de démocratie. Le « trumpisme » avance à pas de géant et les leaders européens hésitent entre protestation et remplir sagement les exigences d’un président aussi fou que son homologue russe. Tout ça promet…
Lorsque la Russie s’était immiscé dans les élections en Géorgie, en Moldavie, en Roumanie et ailleurs, l’Occident à crié (à juste titre) au scandale. Mais ce que font les USA aujourd’hui, est exactement la même chose. Hormis le fait que Trump n’avait pas estimé la conférence à Munich assez importante pour se déplacer, envoyant son vice-président, les annonces de J. D. Vance étaient choquantes. Il invite les gouvernements européens, en particulier le gouvernement allemand, à coopérer avec l’extrême-droite. A une semaine de l’élection en Allemagne, cela constitue carrément un adoubement de cette extrême-droite néo-fasciste qui elle, est parfaitement du goût du fantasque duo Trump / Musk. Mais ce genre de manipulation des électeurs allemands, ne diffère en rien des ingérences russes dans l’est de l’Europe.
La visite du vice-président américain aura été un scandale. Partout où il passait, à Londres comme à Munich, son message était clair et exprimé par lui-même – « il y a un nouveau sheriff à Washington et vous avez intérêt à faire ce qu’il vous demande ».
Si plusieurs ténors de la politique allemande ont immédiatement réagi en déclarant que cette ingérence était inadmissible, d’autres, comme la présidente de la Commission européenne réfléchissent déjà aux coupe budgétaires pour remplir les exigence américaines quant à l’armement européen. De la part de cette présidente, on ne pouvait pas s’attendre à une autre réaction, Ursula von der Leyen n’étant plus qu’une marionnette du grand capital qui n’agit pas dans l’intérêt des Européens, mais dans l’intérêt du grand capital. Contrairement à cette étrange personne à la tête de la Commission européenne, les politiques allemands ont fustigé l’attitude de Vance – en indiquant que l’Allemagne n’avait pas besoin de leçons américaines pour former sa prochaine coalition. Toutefois, le soutien ouvert des Américains à un parti néo-fasciste, donne à réfléchir.
Les USA sont en train de soutenir plusieurs partis et mouvements de l’ultra-droite européenne et ce soutien pourrait déjà s’exprimer pour la première fois dimanche prochain en Allemagne – l’AfD se frotte les mains avec ce soutien américain aussi bizarre qu’inadmissible.
Le reproche que Vance a fait aux Européens pendant les 18 minutes de son intervention, est que, selon lui, les Européens censurent l’extrême-droite et lui interdisant de s’exprimer. Pourtant, il aurait suffit d’allumer la télévision où actuellement, les Allemands ont le plaisir douteux de voir et écouter presque tous les soirs la grande copine de J. D. Vance, Alice Weidel. Pour quelqu’un à qui on interdit soit-disant de s’exprimer, on l’entend assez souvent…
Il est temps de comprendre que l’amitié transatlantique est finie – Trump / Musk veulent se partager le monde avec Xi Jinping et Poutine et tombent ainsi, dans la catégorie des ennemis de l’Europe. La bonne réaction ne serait pas celle d’Ursula von der Leyen, qui devient de plus en plus l’ambassadrice des intérêts américains au lieu de s’occuper du destin des Européens, mais une remise en question fondamentale des relations avec les États-Unis. Mais en vue de la lenteur de la politique européenne, il y a fort à parier qu’à l’avenir, l’Europe se comportera de plus en plus comme le 51e état des États-Unis. Le trumpisme aura pris de court les Européens qui, comme si souvent, devront se limiter à un rôle de spectateur, pendant que les puissants du monde se partagent le gâteau entre eux.
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