Un apprentissage de la « flexibilité »…

Echange avec Giovanni Bettinelli, qui avait, dans le cadre de son Service Civique Européen, passé six mois à Metz.

Infatigable voyageur, Giovanni Bettinelli apprécie beaucoup les déplacements à pied. Foto: privée

(Jean-Marc Claus) – C’est toujours avec enthousiasme que Giovanni Bettinelli, âgé maintenant de 20 ans, répond à nos questions. Une vingtaine d’années, doublée d’une grande expérience de la vie acquise au fil des rencontres et des voyages, or car comme l’avait laissé supposer notre précédent article, il ne s’est pas arrêté à l’épisode du Service Civique Européen.

Revenu à Bergamo, il a commencé par travailler comme magasinier, tout en passant du temps avec sa famille. Oui, ce grand randonneur souvent solitaire, a aussi l’esprit grégaire, preuve, s’il était encore nécessaire d’en donner, de son parfait équilibre. La pandémie de Covid-19 ayant mis à mal son projet de voyage en Islande, il s’est rabattu sur un plan B, en parcourant le littoral méditerranéen de Nice à Toulouse. Ce qui lui a permis de compléter ses connaissances linguistiques, acquises durant son séjour à Metz.

Mais il ne s’est pas arrêté là, car durant dix jours de marche, il a relié Saint-Jean-Pied-de-Port à Burgos sur le Chemin de Compostelle (environ 300 km), puis, à vélo, en une semaine, fait le trajet allant de Trento où il vit désormais, à München (environ 500 km), puis dans le cadre des prolongements du Service Civique Européen, a passé quelques jours à Metz, Aachen et Bruxelles. Ce qui ne l’a pas empêché, mais l’a peut-être même boosté, pour commencer des études en sciences politiques.

Études couronnées de succès lors de ses examens en février dernier, et qui vont se poursuivre à Trento, puis l’emmener dans un autre pays pour sa troisième année. Giovanni pense se rendre en Amérique du Sud, avec une préférence pour le Brésil, qui l’obligerait à apprendre le portugais, et le Chili, sachant qu’il parle déjà l’espagnol. Mais de multiples autres options restent possibles, dont un éventuel Master en France, conciliant sciences politique et environnement.

Ensuite la France, où il reviendra pour un emploi dans un gîte de montagne, travail qu’il avait déjà assuré en Italie, mais il a choisi pour cet été de ce côté-ci du massif alpin, histoire de sortir de sa zone de confort (sic). Zone de confort toute relative, car à Trento, Giovanni vit en compagnie de sept autres colocataires, il est vrai tous italiens, mais partageant leur quotidien dans un esprit communautaire où l’individualisme n’a pas cours.

Il ne manque à ce propos jamais une occasion de faire référence à son expérience du Service Civique Européen, afin d’encourager d’autres jeunes à s’y lancer. Chose difficile à attribuer au hasard, sa compagne a aussi effectué un service civique à l’étranger. Leur rencontre, postérieure à leurs engagements respectifs et totalement extérieure à ce cadre, ne relève pas de la pure coïncidence, car des parcours de ce type sont souvent amenés à se croiser.

Avoir vécu une telle expérience, créé une proximité et facilite la compréhension mutuelle car, comme le souligne si justement Giovanni, cela rend plus flexible (sic). Il y a donc fort à parier, que ses études universitaires ne le formateront pas. De plus, les nombreux contacts qu’il continue à entretenir après son Service Civique Européen, restent autant d’interlocuteurs lui permettant d’élargir sa perspective.

Kommentar hinterlassen

E-Mail Adresse wird nicht veröffentlicht.

*



Copyright © Eurojournaliste