Un hommage aux victimes de la violence

Lors de son dernier concert, l’Orchestre Philharmonique du SWR à Freiburg a rendu un hommage musical émouvant aux victimes de la violence à Nice et en Turquie. C’était un moment fort.

De milliers de personnes ont partagé samedi à Freiburg, le deuil face aux violences choquantes et y ont exprimé leur solidarité avec Nice, la France et les victimes en Turquie. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Face aux drames à Nice et en Turquie, le dernier concert de l’Orchestre Philharmonique du SWR perdait de son importance. Préparé depuis des semaines, ce concert marquait la fin de cet orchestre réputé dans le monde entier et qui sera fusionné avec l’orchestre de Stuttgart. Freiburg perd ainsi un ensemble de classe mondiale, un appauvrissement du monde culturel de la ville. Mais samedi soir, devant de milliers de spectateurs sur la Place de la Cathédrale à Freiburg, la colère face à cette fusion et la perte d’un grand orchestre passait vite au deuxième plan – l’actualité dramatique prenait vite le dessus.

En Allemagne, depuis Janvier 2015, nous ressentons les attaques sur la France comme des attaques sur nous aussi – comme des attaques sur un mode de vie, la liberté, la joie de vivre. Personne parmi les milliers de spectateurs n’y a pas pensé : aujourd’hui, plus personne n’est à l’aise dans une grande foule, la peur s’est installée dans les cœurs. Mais pas que la peur – il y a aussi une sorte de bravade, le refus d’accepter que désormais, tous les plaisir soient gâchés par cette violence aveugle et fanatique qui marque actuellement le monde. Et, il y a une solidarité sans limite pour nos voisins français dans toutes ces épreuves.

Le chef de l’Orchestre Philharmonique du SWR à Freiburg, le Français François-Xavier Roth, était tout aussi ému que les milliers de personnes sur la Place de la Cathédrale. « Nous dédions le prochain morceau à toutes les victimes de cette violence terrible, autant à Nice qu’en Turquie », disait-il d’une voix étouffée pour annoncer ce morceau du compositeur américain Samuel Barber, « Adagio » qui exprime parfaitement l’émotion qui flottait sur cette place, à l’ombre de la Cathédrale de Freiburg, où du coup, une communion avait lieu entre cet orchestre et le public. Beaucoup de gens avaient les yeux fermés, pensaient aux terribles images qui nous arrivent actuellement du monde entier et la musique traduisait notre désarroi, nos peurs, notre tristesse, mais aussi notre force commune, notre volonté de continuer à vivre.

Freiburg, ce n’est qu’un exemple. Le monde entier se sent aujourd’hui Niçois. Le monde entier se sent aujourd’hui français et partage la souffrance du peuple français si durement touché depuis 2015. Dans toutes les villes, les gens se sont recueillis, avaient besoin de sentir cette force commune, le deuil partagé et le fait que cette communion se soit déroulée autour d’un magnifique concert, n’a fait que renforcer le message que les Fribourgeois envoient à l’adresse des Niçois et des Français – « vous n’êtes pas seul, nous partageons votre douleur. Continuons ensemble, main dans la main et faisons front contre ceux qui nient la vie, l’amour et la beauté ! »

Vous pourriez écouter ce message musical, si vous CLIQUEZ ICI !

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