Un ministre qui fait l’unanimité

Juste avant l’élection du nouveau chancelier allemand, le SPD vient de présenter les ministres qu’il a désignés pour le nouveau gouvernement. Y compris une surprise de taille.

A la surprise générale, Karl Lauterbach vient d'être désigné comme ministre de la santé. Même les adversaires politiques applaudissent. Foto: Heinrich-Böll-Stiftung from Berlin, Deutschland / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(KL) – Après les Verts et le FDP, le SPD vient d’annoncer les heureux élus pour un poste de ministre dans le nouveau gouvernement. Et le nouveau chancelier Olaf Scholz semble avoir entendu la demande de nominer Karl Lauterbach à la tête du ministère de la santé, après que les sondages et mêmes les adversaires politiques s’étaient fait forts pour ce médecin et expert ès épidémiologie qui passait ces derniers mois, quasiment tous les soirs sur les écrans.

Même le ministre-président de la Bavière Markus Söder faisait partie de ceux qui avaient plébiscité Karl Lauterbach, en disant « Nous avons actuellement besoin d’un ministre qui n’a même pas besoin de 10 minutes pour s’approprier cette nouvelle mission. Même si nous venons de bords politiques différents, je suis certains qu’il va faire du bon travail ». Inhabituelle, une telle prise de position de la part d’un adversaire politique…

Pour les autres ministères, le SPD a nommé : Wolfgang Schmidt (Ministre d’Etat à la chancellerie) ; Hubertus Heil (Travail et Affaires Sociales) ; Klara Geywitz (Bâtiment) ; Nancy Faeser (Intérieur), Christine Lambrecht (Défense) et Svenja Schulze (Coopération économique et Développement).

A cette liste, il convient d’ajouter les ministres des Verts et du FDP qui eux, ont déjà été désignés par leurs partis. Pour les Verts : Annalena Baerbock (Affaires Etrangères) ; Robert Habeck (Vice-chancelier, Economie et Protection du Climat) ; Anne Spiegel (Familles), Steffi Lemke (Environnement) et Cem Özdemir (Agriculture). Le FDP, lui, a désignés : Christian Lindner (Finances), Volker Wissing (Transports), Marco Buschmann (Justice) et Bettina Stark-Watzinger (Education).

On constate que chaque parti de cette « coalition à trois » a pu mettre la main sur les ministères qu’ils voulaient vraiment et pour lesquels ils estiment présenter les plus grandes compétences. Après, avec trois partenaires si différents, on peut déjà s’attendre à des discussions houleuses sur de nombreux sujets. Mais c’est ça, une démocratie moderne, qui vit du débat et de la recherche du meilleur compromis possible qui peut satisfaire la majorité des électeurs et électrices. La nouvelle mandature est en tout cas prometteuse…

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