Un pas dans la bonne direction

A partir du lundi 11 mai, les travailleurs frontaliers vont pouvoir à nouveau effectuer leurs achats dans les commerces allemands.

Enfin ! A partir de lundi, les frontaliers alsaciens pourront à nouveau faire leurs courses en Allemagne en rentrant chez eux. Foto: Niko D. Schwegler / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – S’il fallait encore une preuve que les questions transfrontalières sont le mieux gérées au niveau régional et local, la voici. Après de nombreux échanges avec les autorités allemandes et notamment le Ministre de l’Intérieur du Bade-Wurtemberg Thomas Strobl, la Présidente du Conseil Départemental du Haut-Rhin Brigitte Klinkert a réussi à obtenir une amélioration sensible pour les nombreux frontaliers alsaciens qui travaillent en Allemagne : à partir de lundi, le 11 mai, ils seront à nouveau autorisés à faire leurs courses dans les commerces allemands et ce, lors de leur trajet travail – domicile.

Tout le monde dans la Région du Rhin Supérieur attendait cette décision – les travailleurs frontaliers qui pourront à nouveau faire leurs courses sans courir le risque de se faire verbaliser, les commerces allemands qui enregistrent une chute spectaculaire de leur chiffre d’affaire qui dépend, à proximité de la frontières, à environ 50% de la clientèle alsacienne.

S’il faut considérer cette amélioration comme un élément dans un processus de levée progressive des restrictions aux frontières, progrès qu’il convient d’applaudir des deux mains, force est de constater que nous sommes encore loin d’une vraie réouverture des frontières. Tout comme la réouverture (très contrôlée) de petits postes de frontières, il s’agit là de mesures facilitant « l’importation de la main d’œuvre » alsacienne et toujours pas d’une ouverture de la frontière.

Pour les personnes concernées, donc les travailleurs frontaliers, il s’agit évidemment d’une excellente nouvelle. Traités pendant des semaines comme des citoyens et citoyennes de deuxième classe, pour certains verbalisés pour avoir acheté un sandwich à la pause de midi ou pour avoir fait des courses après le travail, ils pourront à nouveau profiter un peu des prix sur l’alimentaire ou le tabac largement moins cher en Allemagne.

Brigitte Klinkert et Thomas Strobl ont déclaré en commun : « Avec l’ouverture progressive de la frontière, nous soulageons les frontaliers et donc aussi l’économie, qui reprend peu à peu et qui dépend de la fluidité des passages à la frontière ». Tous deux souhaitent normaliser et simplifier autant que possible les échanges transfrontaliers. Et le meilleur moyen pour ce faire, ce serait d’ouvrir tout simplement les frontières entre l’Allemagne et la France, une frontière qui aura causé beaucoup de dégâts à la relation entre les deux pays.

Il est évident que les experts de la vie dans un mode transfrontalier ne se trouvent ni à Berlin, ni à Paris. Un grand bravo aux acteurs de cette amélioration qui intervient déjà dès lundi, et une fois cette période difficile consommée, il conviendra de discuter comment gérer d’autres crises à l’avenir. Etouffer la vie transfrontalière n’est pas une bonne solution ; et il faut féliciter les responsables régionaux qui ont réussi à obtenir cette amélioration. Il reste encore beaucoup d’étapes à franchir pour rétablir la confiance entre nos deux pays – Brigitte Klinkert et Thomas Strobl montrent le bon chemin. Chapeau.

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