Un printemps sympa pour le marché de l’emploi ?

Malgré une nouvelle baisse du chômage en Pays de Bade, le marché de travail badois se crispe un peu. Car l’avenir s’annonce moins rose.

On fait déjà beaucoup pour l'intégration du marché de l'emploi au Rhin Supérieur. Mais il faudra faire beaucoup plus. Foto: © Kai Littmann

(KL)- Les chiffres du marché de l’emploi badois sont bons. A première vue. Toutefois, le développement des entreprises badoises commencent à freiner à cause du manque de main d’oeuvre qualifiée. Selon Christian Ramm, le chef de l’Agence pour l’Emploi de Freiburg, les premières entreprises «n’arrivent plus à constituer une équipe de base qualifiée – il manque des collaborateurs qualifiés.»

Le chiffres sont ce qu’ils sont. Au mois d’avril, le taux de chômage a encore une fois baissé dans le Pays de Bade, plus précisément dans le district de Friburg, cette fois de 4,4% à 4,3%. Mais, et malgré les effets positifs d’une météo clémente, les excellents chiffres actuels comportent déjà les problèmes de demain. Un ralentissement du développement du tissu PME-PMI de la région se traduira plus tôt ou plus tard par une hausse du chômage, une baisse de la dynamique économique et par conséquent, de nouveaux problèmes.

Il est vrai que les acteurs du marché de l’emploi du Rhin Supérieur ont compris la nécessité d’intégrer ce marché de travail au-delà des trois frontières. Les premières mesures ont été prises avec un succès indéniable. Mais il faudra faire beaucoup plus. Le problème des compétences linguistiques persiste et pour changer cela, il faut compter non pas en termes de mois et d’années, mais en générations. Est-ce que le Rhin Supérieur gagnera cette course contre la montre ?

Nous vivons au Rhin Supérieur la même chose qu’au niveau européen, avec la différence que certaines mesures puisse y être mises en oeuvre plus rapidement que sur la grande échelle qui est l’Europe. Mais il faudra faire plus, investir davantage dans des programmes communs, dans l’apprentissage de la langue du voisin, dans les systèmes de formation.

Beaucoup est déjà fait, mais il faudra faire encore et encore plus. Ce sujet concerne toute la région et son avenir – un avenir qui ne peut être transfrontalier et européen. Il faudra aussi penser à cela lors des prochaines élections européennes – les partis qui demandent moins d’Europe, moins de coopération transfrontalière et plus de programmes nationaux pourront nuire gravement au Rhin Supérieur. Pensez-y fin mai lorsque vous mettez votre bulletin dans l’urne…

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