Une année difficile pour les vignerons badois

Mauvais temps et mildiou – les vignerons badois craignent pour les vendanges 2021 et aussi pour la qualité du millésime. Beaucoup dépendra de la météo d’ici fin octobre.

Il faudra du beau temps d'ici la fin octobre pour sauver le millésime 2021 en Pays de Bade. Foto: JoachimKohler-HB / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 4.0int

(KL) – Comme si la pandémie et d’autres crises internationales ne suffisaient pas… pour les vignerons badois, l’année 2021 ne s’annonce pas trop prometteuse. Les vendanges ont déjà commencé en Pays de Bade le 6 septembre, pour les cépages qui murissent le plus tôt, comme le « Findling » (qui sert à la production du « vin nouveau ») ou le « Müller-Thurgau », tandis que les vendanges pour les vins rouges et blancs, ont commencé le 15 septembre, donc un peu plus tôt qu’en Alsace. Mais ce ne sont pas les dates des vendanges qui posent problème aux vignerons badois.

D’abord, il y avait un été trop froid, avec trop de pluie qui n’était pas du tout favorable aux vignes. Ensuite, il y avait le mildiou, un champignon qui affecte lourdement les vignes. Dans l’Ortenau, l’une des régions viticoles principales en Pays de Bade, les fédérations estiment que les vignerons récolteront cette année, 40% de moins. Au nord du Bade-Wurtemberg, il y a des régions où la baisse du volume récolté pourra même atteindre 80% !

Et la qualité ? Si la qualité pour les premiers cépages récoltés est satisfaisante (le « Findling » affiche fièrement jusqu’à 78 Öchsle), la suite dépendra de la météo pendant les dernières semaines des vendanges. L’idéal serait que les nuits soient fraîches et les journées ensoleillés avec des températures clémentes. En vue de l’été assez pourri, il se pourrait effectivement que l’automne soit plus clément, ce qui pourrait sauver le millésime 2021.

Au moins, la situation en Pays de Bade n’est pas aussi catastrophique que dans la vallée de l’Ahr, un affluent du Rhin situé en Rhénanie-Palatinat. Après les inondations meurtrières récentes, les vendanges sont carrément menacées. Mais il y a une lueur d’espoir très sympathique : des réfugiés syriens et afghans se sont spontanément présentés pour aider les vignerons de cette vallée éprouvée, pour sauver les vendanges dans des conditions difficiles.

Mais ce ne sera que vers la fin du mois d’octobre que l’on pourra se prononcer définitivement sur les volumes récoltés et la qualité du millésime 2021. D’ici là, il faudra croiser les doigts que la météo reste clémente…

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