Une douce histoire d’amour…

« Mr. Brexit » Nigel Farage est intervenu lors d’un meeting de l’extrême-droite de l‘AfD à Berlin. Qui se ressemble, se rassemble…

On l'avait presque oublié... Nigel Farage a soutenu l'AfD lors d'un meeting à Berlin. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – On l’avait presque oublié, celui-là. Nigel Farage, le fantasque eurodéputé de l’UKIP qui n’avait pas hésité de mentir à ses compatriotes pour les motiver à voter en faveur du « Brexit », a fait son retour sur la scène politique à Berlin lors d’un meeting de l’AfD. En vue des réactions du public, force est de constater que les extrémistes-nationalistes européen, tous eurohostiles, jouent ensemble la carte européenne. La quadrature du cercle.

« Il faut rendre l’impossible possible », voilà le message principal de Nigel Farage à son public allemand qui jubilait lorsqu’il disait que personne n’avait cru possible que Donald Trump devienne président américain et que les Britanniques allaient voter pour la sortie de l’Union Européenne. « Et aujourd’hui, nous y voilà » – le message de Nigel Farage était clair.

Farage a profité de son passage à Berlin pour se lamenter sur la terrible attitude des négociateurs européens à Bruxelles qui, incroyable, « ne défendent que la position de l’Union Européenne » au lieu de faciliter la sortie de la Grande Bretagne à des conditions favorables. Quelle impertinence de défendre la position européenne vis-à-vis d’un pays qui lui, ne défend que sa propre position, au risque de faire éclater toute l’Union…

Et Nigel Farage est un flatteur. Aux électeurs de l’AfD, il disait que seuls les populistes de la droite seraient en mesure de mener une « politique raisonnable », comprendre : une politique qui arrange les objectifs britanniques. Et – « en Grande Bretagne, nous aimons les machines à laver made in Germany. Nous devrions tout simplement continuer [les échanges économiques] ». Pourtant, au grand dam du public d‘extrême-droite, Nigel Farage trouvait des mots sympathiques pour Angela Merkel – et le public n’avait pas envie d’applaudir. Les applaudissements reprenaient lorsque « Mr. Brexit » qualifiait le candidat SPD Martin Schulz de « fanatique européen » – dans son langage à lui, ceci est censé être une insulte…

Après le congrès de l’extrême-droite européenne à Coblence au printemps, en la présence de Marine Le Pen et de Geert Wilders, l’AfD joue encore une fois la carte de la solidarité européenne – une contradiction pour des partis et des leaders qui se disent tous eurohostiles et qui voudraient abolir l’Europe institutionnelle le plus vite possible.

Et en écoutant Nigel Farage, on se rend compte que le « Brexit » aurait au moins une bonne conséquence : ne plus devoir entendre cet extrémiste qui a tout fait pour casser l’Union Européenne, tout en étant grassement payé par cette Europe qu’il déteste tant. Incroyable qu’il y ait encore des gens qui votent pour ces formations néonationalistes qui œuvrent contre l’Europe…

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