Une drôle de date – le Carnaval de Strasbourg a lieu dimanche

Lors du Carnaval de Strasbourg dimanche, il ne faut pas s'attendre à des chars comme celui-ci à Düsseldorf. Foto: Citanova Düsseldorf / Wiki Commons

(KL) – Normalement, le carnaval se termine à Bâle, avec trois jours de folie, après la «Fasnet» alémanique en Pays de Bade. En Alsace, le carnaval n’a pas vraiment une grande tradition et c’est pour cela que la 20e édition du Carnaval de Strasbourg n’aura lieu que ce dimanche, les dimanches précédents étaient réservés à un autre carnaval, ce qui a conduit les organisateurs à reporter l’échéance. Impensable dans les régions limitrophes où le carnaval s’oriente sur le calendrier de l’église et le carême.

Dimanche, à 14h11, le cortège partira Quai du Général Kœnig pour arriver vers 16 h Place Kléber. Entre temps, les 12 chars et 27 troupes auront traversé le centre-ville, distribué pour plus de 100 000 € des bonbons et plongé la ville de Strasbourg dans une ambiance quelque peu étrange.

A Strasbourg, le Marché de Noël, d’accord. Les institutions européennes, une évidence. Les routes bloquées lors de visites officielles, on connaît. Mais le Carnaval ? Il est vrai que les traditions commencent quelque part et qui sait, peut être dans 100 ans, le Carnaval de Strasbourg sera devenu une manifestation digne de Rio de Janeiro, de Venise ou de Düsseldorf, mais pour cela, il faudra attendre 100 ans…

En attendant, place à la fête dimanche après-midi. Les 27 troupes avec plus de 1800 musiciens mettront une ambiance internatioale, venant autant d’Alsace que d’Allemagne, avec une touche exotique et un dragon chinois, des groupes allemands qui assureront une musique hum-ta-ta, des sorcières et des apprentis-sorciers, mais contrairement aux grands carnavals traditionnels, il ne faut pas trop s’attendre à des messages politiques osés.

Un peu plus au nord en pays rhénan, le carnaval a toujours été une occasion pour exprimer son mécontentement avec «ceux là-haut», et les pointes contre les dignitaires politiques et écclesiastiques sont légendaires. Dans la région de Cologne, même Napoléon n’avait pas osé interdire ce carnaval politique, craignant des émeutes en cas d’interdiction. Cela vaut d’ailleurs autant pour Bâle que pour Mayence, Cologne, Düsseldorf… seul en Pays de Bade, on fête une «Fasnet» très ancienne, presque païenne, qui est restée apolitique.

En tous cas, c’est ainsi que le carnaval se termine dans la région. Un peu tard, mais tant pis. Dimanche soir, le Carnaval 2014 ne sera plus qu’un souvenir.

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