Une expérience formidable !

Axel Tasse revient sur son expérience de volontaire en Service Civique Européen.

En une année, Axel Tasse a, grâce au Service Civique Européen, gagné en assurance et maturité. Foto: privée

(Jean-Marc Claus) – A l’issue de la première partie de son Service Civique Européen effectuée à Metz, le tourangeau Axel Tasse, que nous avions rencontré au printemps dernier, devait partir en Roumanie pour en accomplir la suite, mais pour des raisons indépendantes de sa volonté, il s’est retrouvé dans le petit village de Motta en Campanie, dans le Sud de l’Italie. Une façon inattendue de, comme il le souhaitait, sortir de sa zone de confort.

La maturité s’entendant dans la voix de ce jeune homme de maintenant 22 ans, est particulièrement frappante. Axel a gardé l’humilité qui le caractérisait, mais il parle maintenant avec plus d’assurance. Toujours soucieux d’employer les mots les plus exacts pour le décrire et les exemples les plus parlants pour l’illustrer, il fait de son séjour un récit se voulant honnête, incluant ainsi moments forts et passages à vide de cette expérience qu’il qualifie de formidable.

Faisant équipe avec Yeison et Lukas, deux autres volontaires, l’un espagnol et l’autre français, il a été notamment engagé par l’association locale « Immaginaria Cooperativa Sociale Onlus » afin de participer à des actions de médiation artistique et d’éducation informelle dans un lieu nommé « Alma d’Arte », qui est, selon la formule consacrée, une école civique. Il a aussi assuré des interventions en école et collège, avec pour support, la musique puisqu’il joue du saxophone. Claudio, le président de l’association, l’a également impliqué dans l’animation d’un atelier hebdomadaire d’expression corporelle.

Très touché par l’accueil des membres de l’association, qu’il dit adorables, Axel a également apprécié les échanges avec les jeunes d’autres nationalités venus participer à des semaines thématiques. Soit trois sessions consacrées à l’amour par l’art, l’inclusion, l’équité, l’éducation non formelle, réunissant pour ces séminaires internationaux de 15 à 50 personnes. Un nombre impressionnant de rencontres avec des jeunes venant du Nord au Sud de l’Europe ainsi que de la Turquie.

Sa connaissance de l’anglais lui a beaucoup servi, et il a acquis un peu d’italien, mais reconnaît ne pas avoir fait assez d’efforts, accréditant ainsi le cliché du Français réfractaire à l’apprentissage des langues qu’il dit étrangères. C’est justement ce genre de prêt-à-penser et de caricatures qui lui ont donné à réfléchir, le conduisant à se sentir à la fois très européen et… fier d’être français.

Deux sentiments qui n’ont rien d’antinomiques car à l’entendre, Axel est comme une pièce de patchwork dotée de conscience : lucide quant à son originalité et sachant n’avoir de valeur qu’intégrée à un ensemble bigarré. Cette expérience, dont il se dit très chanceux d’en avoir bénéficié, l’a conduit à mieux comprendre et aimer l’Europe, sans que s’efface ce qui fait de lui un Français. Notamment sa langue maternelle, qu’il aime d’autant plus après cette expérience.

Revenu à Tours, il a enchaîné divers emplois allant de chauffeur-livreur à caissier et travaille actuellement dans une jardinerie. Son Service Civique Européen figurant sur son CV, a toujours attiré l’attention de ses employeurs et joué en sa faveur, car comme il le souligne à la fin de notre entretien, « Les voyages, ça change les êtres humains et ça peut aider les jeunes ».

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