Une nouvelle responsabilité pour les élus locaux

Les élections locales sont consommées, les nouvelles équipes sont en place à Strasbourg et à Kehl et maintenant, il convient de mettre les bouchées doubles.

Les élus allemands doivent s'impliquer dans la lutte pour le maintien du siège du Parlement Européen à Strasbourg. Foto: © Kai Littmann

(KL) – Après les résultats catastrophiques lors des élections européennes, la lutte pour la dimension européenne de la ville de Strasbourg et de sa région va reprendre sous peu. Dans ce contexte, les élus locaux strasbourgeois et kehlois portent une responsabilité particulière.

Le nouveau Parlament Européen se constitue ces prochains jours et les anti-strasbourgeois, notamment les élus de l’UKIP anglais, mais aussi les élus du Front National et d’autres forces anti-européennes reviendront à la charge pour fermer la boutique à Strasbourg. Pour défendre le siège du Parlement Européen, il faudra maintenant passer la vitesse supérieure.

La question du siège ne concerne pas seulement Strasbourg, l’Alsace et la France, mais également l’Ortenau, le Pays de Bade, le Bade-Wurtemberg et l’Allemagne. Seulement, la communication entre ses différents niveaux ne semble pas fonctionner et on attend toujours une prise de position ferme de la part des responsables politiques allemands en faveur du siège à Strasbourg.

Pourtant, avec la discussion autour de la présidence de la Commission Européenne, on voit clairement ce qui se passe lorsque l’Europe est abandonnée à la politique des portes fermées à la bruxelloise. Le grand perdant de cette concentration européenne sur Bruxelles, est le citoyen européen. Qui lui, subit des décisions qu’il ne comprend pas, qui assiste impuissant à la gestation du TTIP initiée par les lobbys des grands groupes américains, sans pouvoir se défendre.

Les Européens qui sont allés voter fin mai, se voient maintenant non seulement privés de leur vote (qui n’est pas respecté par nos dirigeants), mais ils doivent désormais défendre l’idée d’une Europe démocratique. Dans une démocratie, pour rappel, le souverain suprême est le peuple, ce qui n’est plus le cas dans l’Europe de Bruxelles. Strasbourg, elle, semble être le dernier bastion capable de défendre les intérêts des citoyens par rapport aux intérêts des «marchés».

Certes, la ville de Strasbourg a instauré une «Task Force» dotée d’un budget presque ridicule de 50.000 € pour défendre le siège. Avec ce budget, la «Task Force» est censée faire du lobbying, de la communication autour et pour le siège. Une mission impossible.

Maintenant, c’est l’heure d’une action concertée entre les élus français et allemands. Les élus locaux et régionaux des deux rives du Rhin doivent désormais se pencher ensemble sur ce dossier, car ils sont tous autant concernés par l’évolution autour du parlement.

L’heure est propice pour ce genre de démarche. Un nouvel exécutif du coté strasbourgeois, un nouvel exécutif à Kehl, nouvelle présidence dans l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau – il faut maintenant profiter d’une nouvelle dynamique pour défendre ensemble et avec vigueur le siège du Parlement à Strasbourg.

Pour ce faire, deux solutions : d’abord, il faut faire de GRANDS progrès dans la coopération transfrontalière, surtout au niveaux des Eurodistricts franco-allemands et en parallèle, il convient de créer une véritable structure de lobbying pro-strasbourgeois, dotée de moyens suffisants pour mener une vraie campagne pro-strasbourgeoise là où ca fait mal.

Et il ne faudra surtout pas créer d’abord 150 commissions de débats, il faut agir maintenant. De manière efficace. En prennant exemple sur le travail mené par les «Single Seat» et le professionnalisme avec lequel ces élus attaquent Strasbourg. Quand il sera trop tard, il sera trop tard…

3 Kommentare zu Une nouvelle responsabilité pour les élus locaux

  1. Yveline MOEGLEN // 17. Juni 2014 um 0:52 // Antworten

    La population de part et d’autre du Rhin, n’est globalement que très peu informée de ce qui se trame au PE…
    Je me demande parfois si c’est encore et toujours nécessaire de poursuivre des remarques sur le fonctionnement de l’UE qui malgré tous ses défauts.. Fonctionne quand même … !!
    Le pessimisme des médiats a à mon sens largement contribué à favoriser le vote d’extrême droite…
    Etant donné le peu de culture politique des citoyens qui ne se sentent pas directement concernés par « la chose européenne » faut il poursuivre la critique envers ces structures qui nous gouvernent.. ? ..

  2. Peter Cleiss // 17. Juni 2014 um 7:32 // Antworten

    Wer oder was hindert Straßburg daran zu tun was Brüssel nicht kann: sämtliche grenzüberschreitend ausgerichtete Arbeitsgruppen grenzüberschreitend besetzen? Wer von Kehler/Ortenauer Seite ist Mitglied der Straßburger Task Force ? Welcher Kehler/ Ortenauer ist Mitglied der Straßburger Stadtregierung? Wie ernst ist es der Europahauptstadt bei ihren Bemühungen nicht nur europäisch zu reden sondern aus Überzeugung auch zu handeln?
    Mein Eindruck ist: dort wo Straßburg Kehl/ Ortenau nicht braucht tut die Stadt auch nichts um die Perspektive der anderen Seite in das eigeneHandeln einzubinden. Das spricht nicht füreinander echte europäische Überzeugung. Und es ist auf Dauer unklug, denn Straßburg verspielt damit eine Chance sich tatsächlich grenzüberschreitend zu entwickeln – was Brüssel nicht kann!

  3. Bernd Hatesuer // 17. Juni 2014 um 11:31 // Antworten

    Es ist sehr schade, aber leider nichts Neues. Es ist ja nicht das erste Mal, dass die Region ihre historischen Chancen verspielt – eigentlich ein schon länger andauernder Prozess. Und er scheint nicht enden zu wollen!? Wo, wenn nicht hier, sollte das vorbildliche Zusammenwachsen Europas vorgelebt werden? Warum gibt es keine Sprach- und Bildungspolitik, die sowohl für die Menschen hier vor Ort optimiert ist, als auch einen konstruktiven Weg im Umgang mit der europäischen Sprachenvielfalt aufzeigt – modellhaft für alle innereuropäischen Grenzregionen! Warum befinden sich nicht viel mehr Firmensitze deutsch-französischer Unternehmen und Joint-Ventures in Strasbourg? Warum haben wir keine echte Europäische Universität, keine Europäische Bibliothek, kein Europäisches Kultur- und Begegnungszentrum, quasi Parlament und Bühne der Zivilgesellschaft in dieser europäischen Region? Warum ist der Flughafen von Strasbourg international so bedeutungslos? Warum haben die Parlamentarier keine Lust mehr auf diesen Ort?
    Das ist nur eine kleine Auswahl von wesentlichen Fragen, auf die es wohl keine eindeutige Antwort gibt. Doch nach langjähriger Beobachtung von innen und außen, vermute ich, dass sich die eine oder andere Ursache isolieren lässt: Viele Menschen sind einfach zu gut genährt und zu sehr damit beschäftigt ihren Wohlstand und ihre Vorgärten zu pflegen. Andere zu intensiv damit beschäftigt, sich dieses Wohlstandsniveau zu erarbeiten, als dass Zeit und Energie für Fragen des gesellschaftlichen Zusammenlebens und geschweige denn, deren partizipativer Gestaltung ergäben. Gesellschaftlicher Weitblick ist da zu viel verlangt. Europa funktioniert doch! Keine Grenzkontrollen, kein Währungswechsel. Die einen laden ihre Kombis mit Wein, Käse und Fisch voll, die anderen fallen wie die Heuschecken bei Aldi, Lidl und DM ein. Und viele viele andere haben noch niemals in ihrem Leben den Rhein überquert! Kann man von diesen Menschen verlangen, dass sie sich Gedanken über das Gelingen eines europäischen Gesellschaftsmodells machen?
    Und die politische Kaste beiderseits des Rheins? Von ihnen müsste man doch erwarten, dass sie in größeren Zusammenhängen denken können! Doch sie hat weder die Bedeutung dieser Einrichtung in Strasbourg je wirklich verstanden oder ernst genommen, noch die historische Bedeutung Strasbourgs in seiner Rolle als Sitz des Parlaments. Auch sie haben sich wohl zu wenig Gedanken über die wesentlichen Fragen gemacht und haben es selten geschafft über ihren eigenen Bauchnabel hinauszuschauen. Ex-Oberbürgermeister Petry zu seinem Engagement im Eurodistrict: “…ich werde doch nicht von den Strasburgern gewählt…!” Bei so einer Mentalität ist es ja wohl kein Wunder, dass eine tragfähige Strategie zur Stärkung und Stabilisierung des Europäischen Parlaments in Strasbourg ausblieb. Wäre der Grundgedanke des Eurodistricts zur Realisierung gekommen, wäre dieses europäische Gesellschaftslabor eine gute Basis für den weiteren Erhalt des Parlaments gewesen. Stattdessen wurde aus einer wegweisenden Idee ein Büro zur Begutachtung, Bewertung und Finanzierung grenzüberschreitener Projekte – kein wahrer Quantensprung, wenn man bedenkt, dass diese Form der Zusammenarbeit am Oberrhein schon vorher eine Jahrzehnte lange, gut funktionierende Tradition besaß.
    Meine Vermutung ist – und dann wären wir beim nächsten Verantwortlichenkreis – dass die französische Regierung nur noch auf den “richtigen Moment” wartet, um Strasbourg als Faustpfand in einem größeren politischen Deal zu verhandeln.
    Es müsste schon ein Wunder geschehen, um jetzt, nach all den Versäumnissen, Strasbourg als Sitz des Parlaments auf Dauer zu halten. Das wäre dann nicht nur schade, sondern und auch eine echte Schande – für die ganze Region!

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