Ursula von der Leyen devrait démissionner

L'Europe institutionnelle se porte mal, les Européens perdent toute confiance en les institutions européennes. L'une des raison en est la corruption décomplexée de la présidente de la Commission Européenne.

Ursula von der Leyen cause des dégâts incroyables à l'Union Européenne - elle devrait démissionner. Foto: European Parliament / Wikimedia Commons / CC-BY 2.0

(KL) – Souvenons-nous comment Ursula von der Leyen est arrivée à la tête de la Commission Européenne. Non, elle n’a pas été élue démocratiquement, mais elle avait été désignée par Angela Merkel qui voulait sauver sa ministre de la défense du scandale « McKinsey » (eh oui, à chaque pays son scandale « McKinsey »…). Grâce à sa promotion rapide au poste le plus important dans les institutions européennes, l’attribution de projets de conseil d’une valeur de plusieurs millions d’euros par son ministère, n’a pas fait l’objet d’une investigation approfondie. Et Ursula von der Leyen était sauvée. Mais puisque la corruption fonctionne tellement bien, Ursula von der Leyen a continué, puisqu’il y avait des milliards à distribuer dans le cadre des fonds anti-pandémiques. « Le Courrier du soir » et plusieurs eurodéputés ont relevé que le mari d’Ursula von der Leyen, Heiko von der Leyen, qui siégeait au conseil de surveillance de la société « Orgenesis INC », une entreprise rattachée à l’Université de Padoue en Italie et qui avait proposé un projet de thérapie génique à la Commission, demandant un financement de 320 millions d’euros. « Orgenesis INC » a bien obtenu ces 320 millions d’euros, malgré le fait que cette société n’aurait même pas du participer à cet appel d’offres, mais Ursula von der Leyen n’y voit aucun conflit d’intérêt et Heiko von der Leyen vient de démissionner de son poste chez « Orgenesis INC ». C’est son épouse qui aurait du démissionner, cette dame qui transforme l’Europe institutionnelle en un marais de corruption dont les Européens se détournent de plus en plus.

Dans cette histoire, tout sent mauvais. Car la succursale italienne de cette entreprise américaine, n’a été fondée à Udine que le 14 janvier 2022. Sa licence de constitution de société était inactive jusqu’au 14 octobre 2022 et il paraît donc évident que cette succursale italienne de « Orgenesis INC » a été fondée dans l’unique but de participer à l’appel d’offres de la Commission Européenne. Théoriquement, « Orgenesis INC » n’aurait pas du participer, mais quand on a les bons contacts, tout est permis. Et, logiquement, cette société pas encore opérationnelle, s’est vu octroyer 320 millions d’euros par la Commission pour mener son projet de thérapie génique auquel participent aussi des « suspects habituels » comme Pfizer.

Ce sont plusieurs médias d’investigation italiens qui se sont penchés sur le dossier qui semble déranger beaucoup de monde. Pris la main dans le sac, les acteurs de ce dossiers se confondent en explications hilarantes. Ainsi, l’ancien recteur de l’Université de Padoue, Rosario Rizzuto, a voulu faire croire à la journaliste Maddalena Roy que son université ignorait que Heiko von der Leyen était le mari d’Ursula von der Leyen. Bon, le nom « von der Leyen » aurait pu réveiller quelques soupçons, mais depuis « Othello » de William Shakespeare, on le sait : « I must see before I doubt, but I must doubt before I see ». Donc, à l’Université de Padoue, on ignorait les liens entre Von der Leyen et Von der Leyen. Et nous, nous sommes censés le croire… La bonne nouvelle pour « Orgenesis INC » et l’Université de Padoue – malgré la démission hâtive de Heiko von der Leyen, l’entreprise et l’Université peuvent garder les 320 millions d’euros attribués par l’institution dirigée par Ursula von der Leyen.

Ursula von der Leyen devient un véritable danger pour la politique et la démocratie européennes. Visiblement, elle n’a pas tiré les leçons de ses scandales berlinois qui avaient déjà failli mettre un terme à sa carrière politique. Mais juste au moment où le scandale « McKinsey » éclatait en Allemagne, Angela Merkel l’avait vite promue à la présidence de la Commission où Ursula von der Leyen a continué comme avant à Berlin.

La corruption dans les institutions européennes devient un problème devant lequel on ne peut plus fermer les yeux. Inefficace dans quasiment tous les dossiers actuels, les institutions européennes deviennent de plus en plus une sorte de « self-service » pour des responsables politiques peu délicats qui n’ont plus d’avenir dans leurs pays d’origine.

Ursula von der Leyen devrait immédiatement démissionner et prendre sa retraite politique ! On ne peut plus « vendre » l’idée d’une Union Européenne aux 500 millions de citoyens et citoyennes européens lorsque les dirigeants délaissent les affaires européennes pour remplir les poches familiales.

Si Ursula von der Leyen ne voit pas de conflit d’intérêt dans ce dossier lourd de 320 millions d’euros, c’est qu’elle ne dispose pas des qualités et compétences nécessaires pour siéger au poste le plus important de l’Union Européenne. Il est inconcevable que le bourreau de l’Union reste à ce poste, et la Commission doit rouvrir le dossier « Orgenenis Italy » pour récupérer les 320 millions d’euros qu’Ursula von der Leyen a offerts à son mari.

A un moment où l’Europe institutionnelle se « distingue » par son inertie, incompétence et son règlement intérieur paralysant, la présence de personnes comme Ursula von der Leyen dans la politique européenne n’entraînera rien de bon. Comment faire confiance en un monde politique qui profite de ses postes uniquement pour se remplir les poches ?

Non seulement Ursula von der Leyen devrait démissionner, mais il faut lancer immédiatement une réforme des institutions européennes. La Commission Européenne est devenu le centre européen de la corruption institutionnelle et il convient de changer cela. La Commission doit être dissoute, le Parlement Européen doit être renforcé, le Conseil de l’Europe doit prendre les commandes de la politique étrangère européenne et l’Europe institutionnelle doit retrouver le chemin vers la démocratie. Si l’Union Européenne continue comme actuellement, on assistera à de nombreux « -xit » ces prochains temps.

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