USA – BNP-Paribas : le TTIP avant le TTIP

BNP Paribas comprend actuellement toute la portée du TTIP si cher aux Américains. Il faut stopper ces négociations. Foto: Laurent Vincenti / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – Les Etats-Unis aiment bien se comporter comme les patrons de la planète. Et l’Europe devrait bien réfléchir avant de s’engager dans un traité comme le TTIP qui lui, ne servirait en aucun cas les intérêts des Européens, mais uniquement ceux du Big Business américain.

Les Etats-Unis avaient donc prononcé des sanctions contre les trois pays cités, notamment des embargos sur certains produits. Selon un rapport américain, la banque BNP-Paribas aurait effectué des transactions d’une valeur de 30 milliards d’euros avec ces pays qui à ce moment-là se trouvaient donc sous le coup de ces sanctions.

Maintenant, c’est la banque française qui est menacée de sanctions – il faut qu’elle paie cette amende (4 fois le prix de l’entrée de l’état français dans le capital d’Alstom) et les Américains prévoient de suspendre BNP-Parisbas pour une période non encore définie sur le marché américain et – il est demandé à BNP-Parisbas de se séparer d’une trentaine de collaborateurs.

Il est difficile de comprendre pourquoi une entreprise européenne puisse être condamné par les Etats-Unis de lui payer une telle somme – sans procédure juridique, sans juridiction internationale, sans discussion à qui une telle amende devrait être payée, sans procédure tout court.

Que ceux qui se font fort pour que le TTIP soit signée en prennent bonne note ! Le TTIP scellera ce type de démarche unilatérale dont seuls les Américains décideront. Un recours ? Arrêtez de rêver… il y en aura pas. Un arbitrage digne de ce nom ? Faites une croix dessus. Une quelconque influence européenne dans la démarche ? Njet.

Voilà un petit avant-gout de ce qui nous attend dans le cadre du TTIP qui continue à être négocié derrière des portes fermées.

L’Europe doit s’émanciper des Etats-Unis qui ne cherchent pas un partenariat mutuellement fructueux, mais qui n’agissent que par leur propre intérêt. C’est leur bon droit, mais c’est le bon droit des Européens d’arrêter ces négociations étranges et c’est le bon droit des Européens de refuser la signature sous un traité qui offre l’économie européenne aux Etats-Unis. Sur un plateau en argent.