Vers un divorce CDU – CSU ?

La CSU bavaroise est généralement considérée comme la petite sœur de la CDU – mais actuellement, il semble à ce que les sœurs jumelles ne s’entendent plus.

Horst Seehofer (CSU) semble s'éloigner de plus en plus d'Angela Merkel (CDU) - on va vers le divorce ? Foto: Michael Lucan / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 3.0

(KL) – La dernière fois que la CDU et la CSU bavaroise se sont disputées comme actuellement, remonte à 1976. A l’époque, au mois de novembre 1976, la CSU avait décidé de mettre un terme à la coopération des deux partis au Bundestag, mais un mois après, la CSU était revenue sur cette décision et depuis, les deux «sœurs» s’entendent plus ou moins bien. Mais actuellement, la CSU s’éloigne de plus en plus de sa «grande sœur» et réfléchit à voix haute quant à une éventuelle participation nationale lors des élections législatives en 2017 en Allemagne. La CSU se positionne comme compétiteur face à la CDU ?

Les différences entre les ténors de la CSU, notamment entre Horst Seehofer et son ministre des finances Markus Söder et la chancelière Angela Merkel sont évidentes. Le ministre-président de la Bavière, Horst Seehofer, avait même menacé la chancelière d’une plainte devant la Cour Constitutionnelle si Merkel ne revenait pas sur sa politique concernant l’accueil des réfugiés. Le reproche de la CSU à la CDU – le parti de la chancelière aurait «glissé vers la gauche», ce qui constitue sans doute le reproche le plus étrange qu’Angela Merkel ait jamais dû essuyer.

Dans la démarche de la CSU, on peut lire la peur de l’extrême-droite, de l’AfD, qui s’adresse à un électorat ultra-conservateur et nationaliste, un peu le type de clientèle de la CSU. Pendant que la CDU refuse toute coopération avec l’extrême-droite, la CSU tente de se positionner comme «l’alternative à l’alternative», craignant une lourde défaite en 2017.

Mais il se peut autant que cette dispute publique ne soit qu’une manœuvre du genre «good cop, bad cop» pour permettre aux électeurs qui hésitent entre la CDU/CSU et l’AfD de rester dans le périmètre des conservateurs, sans virer vers l’extrême-droite. La CSU, présente jusqu’alors uniquement en Bavière, aurait du mal à se positionner comme parti national – dans le reste de l’Allemagne, la CSU est toujours considérée comme un phénomène exclusivement bavarois et il est très improbable que les électeurs dans les autres Länder puissent s’intéresser réellement à la CSU.

Quoi qu’il en soit, la position d’Angela Merkel s‘affaiblit de semaine en semaine. Ayant perdu beaucoup de son standing au niveau européen, elle fait l’objet de toutes les critiques en Allemagne, autant au niveau de la CSU, mais également au sein de son propre parti, la CDU. Le chemin vers les élections en 2017 risque d’être long pour la chancelière, très long…

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