Vers un rapprochement entre l’Alsace et la Bavière

Françoise Bey et Tobias Gotthardt lors de leur rencontre à l'ISEG Strasbourg. Foto: Eurojournalist(e)

(KL) – Le président de la commission des affaires européennes du parlement bavarois, Tobias Gotthardt, connaît bien Strasbourg. Pendant plusieurs années, il y a travaillé comme assistant parlementaire d’un eurodéputé allemand, avant d’être lui-même été élu au parlement bavarois à Munich où, fort de ses expériences européennes, il a été nommé président de la commission des affaires européennes. Vendredi, Tobias Gotthardt a rencontré, à l’ISEG à Strasbourg, la conseillère de la CEA Françoise Bey et cette rencontre a donné lieu à de nouvelles perspectives dans la coopération entre la Bavière et l’Alsace.

Les deux élus n’ont pas seulement souligné l’importance de la coopération européenne et transfrontalière, mais ils ont déjà établi un calendrier pour les étapes suivantes de ce qui pourrait bel et bien devenir une coopération privilégiée entre ces deux régions fort dynamiques.

Françoise Bey a rappelé les tensions qui se sont installées ces 18 derniers mois dans la région frontalière, ce qui montre la nécessité de construire des partenariats concrets et positifs. Les perspectives d’une coopération renforcée entre la Bavière et l’Alsace, pourraient toucher bon nombre de domaines – l’économie, la culture et le travail de mémoire qui lui, se doit de devenir plus franco-allemand et moderne.

Tobias Gotthardt, lui, a proposé de soumettre une résolution au parlement bavarois visant un renforcement de la coopération entre ces deux grandes régions. « Bien sûr, il y a eu déjà beaucoup de coopérations ces 10 ou 15 dernières années », dit Tobias Gotthardt, « mais peu à peu, elles se sont quasiment endormies. Maintenant, il convient de dresser un état des lieux et ensuite, de donner vie à la coopération entre la Bavière et l’Alsace. »

Un premier projet concret est déjà en discussion : un rapprochement entre les sites de mémoire qui sont le Struthof en Alsace et les anciens camps de concentration à Dachau et Flossenbürg en Bavière, en vue d’un travail de mémoire franco-allemand et plus axé sur les jeunes générations.

Il a été convenu d’organiser, avant la fin de l’année, une deuxième rencontre à Strasbourg, entre une délégation bavaroise et une délégation de la CEA, pour définir ensemble des projets qui pourraient être lancés.

A un moment dominé par une morosité ambiante, il est encourageant de voir des élus qui s’engagent pour une vision européenne, une vision franco-allemande et une coopération qui peut servir autant l’Alsace et la Bavière. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin de telles initiatives qui ouvrent la voie vers des développements positifs, vers une meilleure entente entre les pays et les régions et qui visent une amélioration de la situation qui est la nôtre aujourd’hui. Bravo à tous les intervenants pour cette initiative franco-allemande et européenne très prometteuse !