Voulez-vous Alzheimer ou Parkinson ? Nous pouvons vous aider !

Franck Dautel se penche sur une maladie terrible qui fait partie du quotidien de nombreuses personnes.

Alzheimer, Parkinson, de nombreuses personnes et familles sont concernées. Foto: andrea-art250 / CC0 PD

(Par Franck Dautel) – Le titre de cet article, quelque peu provocateur, est repris de l’avant propos du livre du Professeur Joyeux Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson. Il a mérite de soulever un problème en forme de véritable scandale : Les liens démontrés scientifiquement par l’Inserm en 2014, entre consommation importante et régulière de somnifères et autres calmants, avec les maladies neurodégénératives.

Nous savons tous à présent qu’une alimentation déséquilibrée, l’abus de tabac, d’alcool, de sodas (qui sont oxydants majeurs des cellules de notre corps), la pollution atmosphérique, les nanoparticules et les pesticides, ajoutés à un manque d’exercice physique, jouent un rôle gigantesque dans ces maladies. Les AVC, bien des cancers et des maladies auto-immunes sont directement liés à nos modes de vie. Lutter contre l’anxiété et les troubles du sommeil peut conduire aussi droit vers des problèmes graves de santé, dont les maladies d’Alzheimer et de Parkinson…

L’hérédité, la génétique… Pas responsables dans 95% des cas – Pour Alzheimer, on ne recense actuellement que 0,3 % de formes précoces du fait d’une mutation génétique. Quant à Parkinson, il n’existerait au maximum que 5 % de formes génétiques, liées à des mutations affectant des gènes spécifiques. (Professeur Joyeux)

L’hygiène buccale, un détail inquiétant… – Une étude américaine (Université de New York, 2010) a révélé une évidence à long terme, reliant l’inflammation gingivale et la maladie d’Alzheimer en augmentant le risque de dysfonction cognitive. Une mauvaise hygiène buccale augmenterait le risque de perte d’autonomie des gens atteint de la maladie d’Alzheimer en les empirant, passant d’un déficit cognitif léger à la démence. Plus précisément, elle a montré que les personnes qui se lavaient les dents moins d’une fois par jour, couraient jusqu’à 65 % de risque de développement de démence de plus que celles qui se sont brossé les dents quotidiennement ! D’autres études ont aussi conclu que les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer présentaient dans leur cerveau plus de bactéries liées aux maladies des gencives (gingivite, parodontite…) que les personnes qui ne sont pas atteintes par la maladie.

On trouve aussi des porphyromonas gingivalis dans le cerveau des patients atteints de démence : une bactérie fréquemment retrouvée dans les parodontites chroniques. Les contrôles réguliers chez le médecin dentiste sont plus importants qu’on ne le croit.

Un moyen ultra simple pour s’assurer d’une hygiène parfaite de la bouche ? Mettez une goutte d’huile essentielle d’Arbre à Thé (Melaleuca alternifolia) sur votre brosse à dents. Cette essence, également appelée « Tea tree », possède de puissantes propriétés antiseptiques et antibactériennes. Il s’agit d’une huile essentielle à spectre majeur. Appliquez votre dentifrice par-dessus. A répéter au moins deux fois par semaine, en dehors de votre brossage de dents normal, pour une désinfection parfaite et en profondeur de votre bouche !

Et pendant que l’on parle brossage de dents, pensez à regarder les composants de votre dentifrice préféré, qu’il soit de grande marque, bio ou non. Si les noms ou codes suivants apparaissent : E171, Dioxyde de titane ou Oxyde de titane, CI 77891, nano-TiO2 et Titanium dioxide ou encore CI 77891, jetez votre dentifrice à la poubelle ! Le Dioxyde de titane comporte des nanoparticules, des composants aussi petits qu’une cellule et que l’on soupçonne justement de finir échouées dans les vaisseaux sanguins les fins de notre corps, je vous laisse imaginer… Dans le cerveau, par exemple !

Lire un article paru en décembre 2016 sur Eurojournalist(e) à ce sujet.

Somnifères et tranquillisants, les vrais faux amis ! – Ce que l’on sait moins en revanche, c’est le risque démesuré que font peser les médicaments de la famille des benzodiazépines (notamment les somnifères et les tranquillisants…) sur les personnes qui en consomment régulièrement.

L’usage chronique de ces médicaments très puissants entraine très vite, on le sait très bien aujourd’hui, des troubles de la mémoire et d’amnésie soudaine, de somnolence, de vigilance, d’équilibre (risques de chute multipliés par 4 pour les personnes âgées) et vont jusqu’à faire disparaître les rêves chez la plupart de ces usagés ! Sans parler du sur-risque induit éventuellement par le mélange avec d’autres médicaments contre le diabète ou l’hypertension par exemple…

La France détient le triste record de championne du monde en matière de consommation de psychotropes où, en 2012, près de 12 millions de Français en auraient pris au moins 1 fois. Ces médicaments sont bien évidemment très rarement pris qu’une seule fois… En France toujours, une femme sur trois prend chaque jour un médicament de ce type.

Un million de malades d’Alzheimer, 150 000 malades de Parkinson. Première cause de dépendance. – Ces médicaments font le lit de la maladie et notamment d’Alzheimer. Ajouté au cocktail empoisonné produit par nos modes de vies, notre alimentation et notre environnement, les somnifères et les tranquillisants savonnent une pente déjà bien dangereuse.

Les travaux d’une étude de l’équipe de l’Inserm en 2014 qui a porté sur près de 9 000 personnes âgées de plus de 66 ans, suivies pendant 6 à 10 ans, démontrent que la prise quotidienne de psychotropes pendant plusieurs mois augmente le risque de développer une maladie neurodégénérative :

- Prise de benzodiazépines, indépendamment de la durée et de la dose (sur-risque moyen donc) : + 51 %
- Prise de benzodiazépines pendant moins de 3 mois (1 à 90 doses) : pas de sur-risque significatif
- Prise de benzodiazépines pendant 3 à 6 mois (91-180 doses) : + 32 %
- Prise de benzodiazépines pendant plus de 6 mois : + 84 %

Un autre constat, plus on vieilli et plus on consomme ces médicaments. 1/3 des femmes de plus de 65 ans prennent des anxiolytiques.

Les effets bénéfices-risques mal mesurés… – Un problème évident de prescription où ces médicaments sont encore renouvelés sans difficulté et banalisés à outrance par le corps médical en général. Le docteur Patrick Lemoine (psychiatre, docteur en neurosciences, ancien praticien hospitalier et directeur d’enseignement clinique à l’université Claude Bernard de Lyon) se souvient : « A la faculté de médecine de Lyon, les patrons nous disaient : les benzodiazépines, c’est tant que vous voulez, aussi longtemps que vous voulez ».

Ces médicaments peuvent être utiles mais uniquement s’ils sont pris de manière très ponctuelle. La durée de traitement conseillée est normalement de 14 ou 28 jours, peut-être 3 mois, mais ce n’est en aucun cas 6 ou 9 mois ni, bien entendu, durant des années ! De plus, une consommation chronique entraîne des phénomènes de dépendance en tous points identiques aux drogues les plus puissantes. Le cercle vicieux est parfaitement installé et les fabricants de ces médicaments s’en frottent toujours les mains !

On est passé historiquement des barbituriques aux benzodiazépines, pour sortir des nombreux problèmes posés par ces « vieilles » molécules, mais les somnifères et les calmants actuels présentent finalement bien des défauts eux aussi…

La nature à son mot à dire… – De nombreuses solutions existent dans la nature pour faire face aux problèmes de sommeil ou d’anxiété qui existent depuis bien plus longtemps que les molécules de synthèse dont il est sujet ici… Certaines sont si puissantes qu’elles demandent également un sevrage avant d’arrêter de les prendre ! Sous forme de tisanes, d’huiles essentielles ou d’extraits concentrés, il existe de nombreuses possibilités ! Pour le sommeil par exemple, l’hypnotique Valériane, le Houblon, la Lavande, la Marjolaine ou encore la Passiflore… Pour l’anxiété, le miraculeux Millepertuis ou la Mélisse. Il en existe des dizaines, pas tant pour sortir de la prise de benzodiazépines, ce qui demande bien sûr un avis médical, mais plutôt pour s’en préserver, tant que cela est encore possible !

Ailleurs… – Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, on estime aujourd’hui à 47,5 millions le nombre de personnes dans le monde atteintes de démences. La maladie d’Alzheimer est impliquée dans 60 à 70 % des cas.

En Allemagne (82 millions d’habitants), près de 1,2 millions de personnes sont actuellement atteintes de la maladie d’Alzheimer, soit 1,5% de la population. La prévalence de la maladie augmente très fortement avec l’âge. L’Allemagne vieillit plus vite que ses voisins européens, malgré un solde migratoire positif, son taux de fécondité de 1,38 enfant par femme est l’un des plus faibles au monde… Les statistiques fédérales estiment que la population sera réduite à 65 ou 70 millions d’habitants en 2060.

Ainsi entre 65 et 69 ans, 1 personne sur 20 est touchée, à partir de 80 ans, une personne sur quatre, et une sur deux après 90 ans. Les experts allemands tablent sur une progression continue de la maladie dans les années à venir en raison du vieillissement de la population et évoquent le chiffre de 2,5 millions de malades d’ici 2030.

Au Japon, (127 millions d’habitants), 4,6 millions de Japonais âgés de plus de 65 ans sont atteints par Alzheimer. On estime qu’en 2025, ils devraient être 7 millions, soit une personne de cet âge sur cinq, selon les chiffres du ministère de la Santé.

Un doute, pour conclure. – L’étude de l’Inserm s’achève sur la question suivante : La consommation importante de benzodiazépines représente-t-elle les facteurs de risque présentés ci-dessus ou est-elle liée aux traitements des premiers signes précoces de la maladie ?

L’anxiété et les troubles du sommeil, pour lesquels sont en général prescrites les benzodiazépines, pourraient être liés aux lésions précoces de la maladie d’Alzheimer. De même, l’anxiété chronique augmenterait, en elle-même, le risque de démence chez les personnes âgées.

« L’utilisation de benzodiazépines pourrait donc être un marqueur précoce de l’état de santé associé à un risque augmenté de démence et non la cause ».

« Le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire. »
Friedrich Nietzsche
Pour aller plus loin :
Etude de l’Inserm
Détail de l’étude sur VIDAL
« Tout savoir pour éviter Alzheimer et Parkinson » Professeur Henri Joyeux (avec Dominique Vialard) aux Editions du Rocher (2015).

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