Vous reprendrez bien un peu de dioxyde de titane dans votre assiette ?

C'est quoi le dioxyde de titane ? Encore un truc dangereux pour la santé ! Alors, on fait quoi ?

Dans de nombreux pruduits à la maison... la dioxyde de titane... Foto: Westi2605 / Pixabay

(Par Franck Dautel) – Et bien, on continue d’abord, comme depuis près de 40 ans, à se laver avec du savon solide ou liquide, un gel douche ou un shampoing au dioxyde de titane. On continue à se brosser les dents pour en prendre plein les gencives, on continue bien sur à en manger et à s’en étaler allègrement sur la peau avec une foule de cosmétiques… Quand ce n’est pas dans les médicaments que l’on prend en principe pour rester… en bonne santé !

Regardons d’un peu plus près ce que cache cet ingrédient et qu’est-ce que le titane oxydé vient faire dans notre bouche ou notre assiette… L’étymologie du nom Titan est probablement « celui qui habite dans les cieux ». Le même nom serait à l’origine du mot « Satan » en hébreu (Daniel E. Gershenson)…

C’est quoi le dioxyde de titane ? – Le dioxyde de titane ou oxyde de titane est un minerai composé d’oxygène et de titane de formule TiO2 qui se trouve dans la nature sous la forme de rutile : une espèce minérale composée de dioxyde de titane avec des traces de fer, tantale, niobium, chrome, vanadium et étain. Il est produit à haute température.

Le dioxyde de titane se cache ensuite sous plusieurs noms ce qui complique un peu les choses. Selon les supports dans lesquels il se trouve, on l’appelle : E171, dioxyde de titane ou oxyde de titane, CI 77891, nano-TiO2 et Titanium dioxide à l’étranger où est également utilisé le code CI 77891. Un seul et même produit et au moins cinq noms différents.

Du dioxyde de titane à tous les étages ! – On retrouve nano-TiO2 vraiment partout dans la maison : Dans la cave ou le garage, dans la cuisine, la salle à manger, la salle de bain, le bureau et jusqu’a dans la chambre à coucher…

Le “Je suis partout” des ingrédients dangereux pour la santé commence évidemment par l’alimentation, comme les pesticides et les OGM, car le grand profit emprunte facilement cette voie royale, la voie la plus directe, hélas, vers notre organisme : plats cuisinés, raviolis, fromages industriels, surgelés, glaces, produits laitiers, apéritifs salés ou sucrés, biscuits, gâteaux, bonbons et autres confiseries dont les chewing-gums qui tiennent le pompon bien haut en la matière !

Les cosmétiques ne sont pas en reste : crèmes antirides, de jour et de nuit, crème hydratante, masque de beauté, baume pour les lèvres, produits de maquillage, crème dépilatoire, mousse à raser, produits de soin du corps : lait, gommage, crème pour les mains et surtout, surtout, les produits solaires : crèmes, huiles ou lotions après-soleil… Il y en a un peu partout ! Les dentifrices étant les grands champions de la catégorie ! Ne pensez toutefois pas être protégé par de belles et grandes marques connues et reconnues ou par des produits bios car les lois du profit sont universelles !

On peut aussi respirer le CI 77891 ce qui semble être le plus préjudiciable pour la santé. Le respirer en utilisant des sprays de produits après-soleil par exemple qui en contiendraient ou le respirer aussi par les personnes qui travaillent dans la production de ce nanomatériau dans les usines qui produisent du dioxyde de titane, mais également celles qui l’utilisent pour produire les aliments, les matériaux de construction et les cosmétiques en question…

Ses propriétés opacifiantes ainsi que son effet bluffant rendant les produits plus blancs que blancs font qu’il est très utilisé dans des domaines très variés : peinture (le fameux blanc de titane !), construction (béton, murs antibruit, pavés, vitrages, couvertures de toitures), papeterie (le papier très blanc sans recourir au chlore…), plastique, céramique, lunettes et vitrages autonettoyants. Ingéré, respiré ou étalé sur la peau, le problème est bien qu’il entre dans la composition de nombreux produits d’usage courant et quotidien alimentaires ou non alors qu’il présenterait les mêmes effets toxiques que l’amiante ! Et comme pour l’amiante, notre organisme ne parvient pas à s’en débarrasser.

Le dioxyde de titane sur les pas de son aînée l’amiante… – Pour l’amiante on savait, mais il ne fallait trop le répéter. Les pouvoirs publics étaient confrontés aux enjeux économiques liés aux industries de l’amiante, évidemment. Entre les premières certitudes irréfutables en 1945 et la prise des premières décisions adéquates à la fin des années 70, combien de milliers de personnes sont mortes après de pénibles et douloureuses maladies ? Combien de familles touchées ? Et on peut remonter plus loin qu’en 1945 pour enfoncer le clou : en 1898 en Angleterre, un inspecteur en chef des usines écrit dans son rapport annuel que les risques de l’amiante pour la santé sont « aisément démontrés ». Il semble bien qu’avec le dioxyde de titane, on soit reparti pour une même galère !

Pourtant, pour revenir au dioxyde de titane, des tests in vivo et in vitro sur des souris et in vitro sur des cellules humaines, montrent que le dioxyde de titane, sous forme nanométrique (particules de dimensions un million de fois plus petites qu’un cheveu), a une activité pro-inflammatoire sur les poumons et le péritoine (membrane qui tapisse l’abdomen). D’où un possible effet cancérigène. Où il est urgent là aussi d’attendre…

Pour le dioxyde de titane on en est aujourd’hui au même point que l’aimante après guerre. La presse en parle, des scientifiques s’alarment, des politiques commencent à se pencher sur la question mais les autorités sanitaires attendent…

… Au niveau mondial : Comme avec les OGM et les pesticides, la stratégie semblerait être : premièrement, diffuser le dioxyde de titane dans les produits alimentaires, les cosmétiques etc. et en masse, puis évaluer les risques ensuite… ou jamais.

En Europe, le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs a demandé des compléments d’information qui sont en cours d’évaluation sur les impacts de la forme nanoparticulaire du dioxyde de titane.

Les enfants seraient particulièrement sensibles aux effets de ce composant. C’est pourquoi l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement et du Travail (AFSSET), conseillent d’éviter les crèmes solaires comprenant du dioxyde de titane (pour son puissant effet anti UV) chez les enfants en bas âge.

En 2007, le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le dioxyde de titane, sous forme nanoparticulaire, comme cancérigène possible. En 2011, une étude du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) démontre que les nanoparticules de dioxyde de titane peuvent à forte dose traverser, la barrière hémato-encéphalique, une protection essentielle à notre cerveau. Bon, les radioéléments ne font pas beaucoup de bien au cerveau non plus, il vaut mieux le souligner…

En France encore, l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, jusqu’en 2012 devenue par la suite l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), saisie par la Direction générale de la santé (DGS) a recommandé d’éviter les crèmes solaires contenant des nanoparticules de dioxyde de titane et d’oxyde de zinc sur les coups de soleil, les peaux lésées par des brûlures et sur les peaux atopiques (prédisposition à développer facilement des allergies courantes comme l’eczéma par exemple), sur le visage ou dans des locaux fermés quand il s’agit de produits solaires en sprays car il est nocif d’en respirer ses particules.

On parle beaucoup des produits solaires car ce sont eux qui concentrent le plus de dioxyde de titane pour ses qualités remarquables et peu couteuses en matière de protection contre les UV ainsi que pour son aspect blanc laiteux. Mais bien d’autres produits, nous l’avons vu, en contiennent et certain en quantités non négligeables comme les dentifrices par exemple !

Aujourd’hui les industriels de la parfumerie et les producteurs de cosmétiques freinent des deux pieds pour communiquer notamment les doses utilisées dans leurs jolis produits (ils commercialisent leurs créations avec des arguments si flatteurs…) y compris à l’ANSM qui manque toujours d’informations précises…

Ce que l’on sait en revanche c’est qu’en 2014, la consommation mondiale de dioxyde de titane a atteint 5,5 millions de tonnes. Depuis 1980, où la consommation atteignait environ 2,1 millions de tonnes, la demande comme la production augmentent assez linéairement. En France, la production est d’environ 250 kt/an concentrée à Thann et à Calais.

Cela fait près de 40 ans que l’on ajoute du dioxyde de titane un peu partout et cela fait bien près de 40 ans, comme par hasard, que les cancers et autres maladies auto-immunes explosent de façon linéaire. Les causes de ces pathologies sont multiples, bien entendu, mais en superposant pesticides, pollution atmosphérique, mal bouffe et dioxyde de titane, le cocktail empoisonné semble parfait pour expliquer bien des maux causés à l’humanité entière.

Et ceci, uniquement, rappelons-le pour défendre, comme toujours, des intérêts purement financiers. Car on peut bien évidemment se passer de dioxyde de titane ! Des dentifrices sans dioxyde de titane ça existe ! Des cosmétiques propres aussi il y en a ! Pour les produits solaires, il faut chercher plus longtemps mais on trouve ! C’est toujours la même chose : on nous fait comprendre qu’un ingrédient, un composant est performant, pratique (voire les pesticides et les OGM par exemple) et bon marché, le reste importe peu, la preuve encore aujourd’hui, en 2016…

Donc on fait quoi ? – On cherche si cette véritable cochonnerie figure parmi les composants inscrits sur la liste de tous nos cosmétiques et sous ses 5 appellations différentes. Même pas 1 dentifrice sur 10 est exempt de dioxyde de titane y compris pour un nombre important de dentifrices bios ou avec « l’air bio ». Le dioxyde de titane étant issu d’un minerai il peut être considéré comme un produit naturel, tout comme l’amiante… On recherche aussi sur la liste des ingrédients de ce que nous consommons notamment concernant les plats préparés en sauce, les biscuits colorés, tout ce qui est très, voire trop blanc. Ne faites aucune confiance aux marques connues, luxueuses et bio !

Le blanc n’est décidément pas si propre que ça ! « Moins blanc que blanc c’est gris j’me doute, plus blanc que blanc, j’sais pas, c’est nouveau ça vient d’sortir » (Coluche)

Liens utiles :

 http://fr.openfoodfacts.org/additif/e171-oxyde-de-titane

http://www.ledauphine.com/france-monde/2016/10/29/des-nanoparticules-de-dioxyde-de-titane-dans-une-centaine-de-bonbons

http://www.lexpress.fr/actualite/societe/sante/une-centaine-de-bonbons-contiendrait-du-dioxyde-de-titane_1845689.html

http://www.alternativesante.fr/additifs/le-dioxyde-de-titane-nanometrique-aussi-dangereux-que-l-amiante

http://www.e-sante.fr/faut-il-encore-manger-bonbons-oxyde-titane/blog/338

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1341404-les-m-m-s-dangereux-selon-bove-oui-l-absorption-de-dioxyde-de-titane-peut-etre-nocive.html

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