Y aurait-il du ripou dans Chikirou ?

Il y a peu, la plus proche voisine de Jean-Luc Mélenchon affirmait « Il y a du Doriot dans Roussel ». Quid de la probité, de celle que d’aucuns, y compris dans les rangs de LFI, surnomment la reine-mère ?

Même protégée par des gants, la main droite de Jean-Luc Mélenchon n’est pas très propre... Foto: Cancillería Ecuador / Wikimedia Commons / CC-BY-SA 2.0

(Jean-Marc Claus) – Affirmant il y a peu, « Il y a du Doriot dans Roussel », propos inepte non condamné par le garant de son poste-clef sur l’organigramme gazeux de La France Insoumise, Sophie Chikirou est aujourd’hui passée au crible du journalisme d’investigation, notamment à propos de son management et de son rôle dans la campagne de l’élection présidentielle de 2017. Les relations houleuses qu’entretient le Leader Maxi-Mots avec la presse, risquent fort de connaître un nouveau grain, à moins qu’il se contente de claironner « La presse, c’est moi ! ».

Étant déjà la République à lui seul, et donc les trois pouvoirs, il ne lui reste qu’à s’octroyer le quatrième, pour, avec son quarteron de généraux prétendus insoumis, tenter le coup d’état impermanent. Impermanent, car le candidat à la présidentielle de 2022, avait bien annoncé qu’en cas d’accession à la magistrature suprême, il s’empresserait de convoquer une Assemblée Constituante pour instaurer la VIe République. Une république aux allures bananières, si tout y est traité à la façon Chikirou.

Comble de l’ironie pour les observateurs, ou de la malchance pour les disciples du Leader Maxi-Mots, c’est par celle au prénom de sagesse, à laquelle fait référence le grand « phi » de LFI, qu’arrive le scandale. Haro sur la presse, crie déjà Manuel Bompard, toujours prompt à défendre le service public de l’audiovisuel, tant que ce dernier ne s’intéresse pas aux petits arrangements et grandes affaires du mouvement gazeux dont il a la charge de la coordination.

Or, quand Danielle Simmonet, autre députée franco-insoumise très mélencholâtre, attend de sa voisine d’hémicycle Sophia Chikirou des « explications », il serait très vilain de penser qu’il y aurait comme de l’eau dans le gaz. Penser, un verbe du premier groupe, dont l’emploi dans certaines organisations politiques, se conjugue rarement à la première personne du singulier. Preuve en fut, lors du sinistre soap opera Quatennens de l’automne 2022, qu’à LFI seul pense le chef et les autres en suspens demeurent, s’ils veulent un tant soi peu perdurer dans leurs fonctions.

Présomption d’innocence oblige, les lièvres levés par « Complément d’enquête » le 05 octobre 2023, méritent très justement quelques compléments d’enquête ou pour le moins, des « explications » de la part de la première intéressée, bras droit de Jean-Luc Mélenchon et plus si affinités. Il est particulièrement déplaisant de constater qu’une personne carriériste passée entre autres engagements par un gouvernement sarkozyste sous l’étiquette Gauche Moderne, sape par son comportement le travail de terrain de centaines de militants sincères et vertueux.

Oui, osons le mot vertueux, car il est dans le monde politique des gens de petite vertu et d’autres aux grandes vertus. C’est lorsque les premiers occupent des fonctions importantes, que plus personne ne veut croire en l’utilité de la politique, laissant ainsi l’extrême-droite arriver au pouvoir dans un fauteuil. Atterré par les agressions verbales de Jean-Luc Mélenchon et de sa très proche collaboratrice envers Fabien Roussel, dans un post sur son compte Facebook, François Asensi affirmait le 29 septembre 2023 : « Ce qui saute aux yeux c’est que Mélenchon, sa proche collaboratrice et les dirigeants insoumis ne peuvent en aucun cas se réclamer de la gauche mais d’un courant libertaire, entropisme de droite bien marqué qui instille dans le peuple de gauche le désarroi et propulse à pas non feutrés l’arrivée de l’extrême-droite au pouvoir. ».

Une analyse dont il faudra bien se souvenir en 2027, quand, des trémolos dans la voix, le Leader Maxi-Mots, se plaindra à nouveau de ne pas être parvenu à se hisser au second tour de l’élection présidentielle, par la faute des -insérez ici le préfixe de votre choix-istes. Et si toutefois il y arrive, chose au demeurant possible sur un malentendu, la gouvernance qui découlera d’une éventuelle victoire, n’aura rien à envier à la verticalité et au mépris macronistes, si des personnes telles que Sophia Chikirou passent aux commandes. Telles que Sophia Chikirou, car même exécrée dans les rangs de LFI, elle y a malheureusement des semblables. D’où aussi l’importance de ne pas en faire l’arbre qui cacherait la forêt…

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